Popularité : la cote de Macron s'effondre encore, le président fait pire que Hollande à la même époque (sondage)
Emmanuel Macron est-il en marche pour ravir à François Hollande le titre -peu envié- de président le plus impopulaire de la Ve République? Si le chef de l'Etat jupitérien est encore loin des tréfonds d'impopularité atteints par son homologue "normal" à la fin de son mandat, il réussit toutefois à faire pire, à date, selon le baromètre YouGov pour Le HuffPost et CNews publié ce jeudi 3.
La cote de popularité d'Emmanuel Macron est ainsi mesurée à 36% par cette enquête réalisée fin juillet, soit sept points de moins (43%) par rapport à la livraison précédente le mois dernier. Un recul très net et vrai quelles que soient les catégories de la population (d'âges, de sexe, géographiques, de proximité partisane...). Jusqu'au sein de ses supporters, parmi les sondés se définissant comme proches des idées de LREM, le locataire de l'Elysée recule nettement (81% contre 95% le mois précédent, -14 points). A droite également la chute est sensible puisque les sympathisants LR ne sont plus que 39% à juger favorablement l'action du chef de l'Etat (contre 47% le mois dernier, -8 points).
Enfin, la rupture semble consommée avec l'électorat de gauche 19% de sondés proches de l'extrême gauche portant un jugement favorable sur l'action du président à fin juillet (contre 25% un mois auparavant, -6 points), 47% pour les sympathisants PS-EELV (58%, -11) dont des ténors figurent pourtant au gouvernement, et enfin 33% pour le reste de la gauche (43%, -10).
Amorce de désaveu général ou baisse passagère due aux premiers couacs du quinquennat (polémiques suite au départ du chef d'état-major des armées, baisse des APL, réforme de l'ISF...)? L'avenir le dira. Mais un constat s'impose: Emmanuel Macron part mal, très mal. Plus mal même que François Hollande, dont la baisse dans les sondages avait déjà fait l'actualité dès le début de son quinquennat.
En juillet 2012, le président Hollande recueillait 59% d'opinions favorables, 16 points de mieux que son successeur, avant de perdre 9 points en août. Un décrochage alors dû au "télescopage entre la réalité économique d'un pays en difficulté et les images d'un couple présidentiel en vacances à Brégançon", rappelle le spécialiste de l'Ifop Jérôme Fourquet cité par Le Monde.
Une erreur qu'a analysée Emmanuel Macron et qu'il a tout fait pour ne pas reproduire, à grand renfort de communication. En plus de lancer ses premières réformes dès cet été, le nouveau président s'est ainsi affiché aux côtés des grands de ce monde et sur le terrain avec les soldats français notamment. Bref: au travail. Sans effet positif visiblement. Comme si la communication avait trouvé ses limites et que c'était bien sur son action, et non son image, que le président est jugé si sévèrement par les sondés.
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