Pour Jean-Luc Mélenchon, "le Venezuela est trop gentil" et sanctionne mieux les violences policières que la France (vidéo)
Echange particulièrement tendu ce mardi 5 sur au micro de Jean-Jacques Bourdin (diffusé conjointement sur la radio RMC et BFMTV). Le journaliste recevait en effet Jean-Luc Mélenchon. Et si le fondateur de la France insoumise a pu largement critiquer l'action d'Emmanuel Macron, c'est sur le Venezuela que les esprits se sont échauffés.
Le député des Bouches-du-Rhône revenait dans un premier temps sur des propos polémiques qu'il avait tenu lors de la campagne électorale sur Bernard Cazeneuve, Premier ministre mais surtout ministre de l'Intérieur lors de la mort de Rémi Fraisse à Sivens en 2014. Il avait expliqué en effet que l'ex-locataire de la place Beauvau "s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse", et que cela était une manifestation de pratiques policières violentes comme les "tirs tendus".
Jean-Jacques Bourdin bifurque alors sur les violences policières au Venezuela, Jean-Luc Melenchon défendant bec et ongles le régime de Maduro face aux journalistes français. Et celui qui a fini quatrième au premier tour de la présidentielle persiste: "Combien y a-t-il de gens en France qui sont en prison parce qu'ils ont utilisé de manière disproportionnée la force? Combien? Zéro! (…) Au Venezuela il y a 33 policiers qui sont en prison pour usage disproportionné de la force, il y en a 13 qui sont en procès".
Jean-Jacques Bourdin visiblement peu convaincu, essaie de pousser le député des Bouches-du-Rhône dans ses retranchements:"Combien d'opposants en prison au Venezuela?". L'homme politique répond alors cette phrase pour le moins "polémique": "Au Venezuela, les gens qui stockent des armes et des cocktails Molotov vont en prison. Le Venezuela est trop gentil".
Pour rappel, depuis le début de l'insurrection populaire au Venezuela, au moins 135 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre ou les milices affiliées au régime de Nicolas Maduro.
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