Pour lutter contre le terrorisme Valérie Boyer propose que les femmes puissent être palpées par les hommes (photo)
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a défendu lundi 25 son projet de loi antiterroriste à l'Assemblée nationale. L'occasion pour l'opposition et notamment la droite de présenter les amendements qu'elle a déposé sur ce projet de loi.
Certaines de ces propositions ont fait réagir tant elles ont semblé farfelues ou inutiles. A ce titre, ceux de la députée des Républicains Valérie Boyer qui a proposé que les palpations corporelles de sécurité puissent être effectuées sans distinction de sexe (contrairement à la loi en vigueur actuellement) et que ces dernières soient réalisées sans le consentement de la personne.
"Le projet de loi prévoit que, dans le +périmètre de protection+ qu’il institue afin d’assurer la sécurité d’un lieu ou d’un évènement soumis à un risque d’actes de terrorisme, la palpation de sécurité doit être effectuée par une personne de même sexe que la personne qui en fait l’objet. Cette procédure complique une fois encore le travail de nos policiers et de nos gendarmes", explique le texte du premier amendement.
Nous sommes en guerre et nous parlons de personnes qui refusent les fouilles au nom "de leur conscience" #DirectAN #PJLTerrorisme pic.twitter.com/DS8xXHTxsZ
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 25 septembre 2017
Le rapporteur de la loi, Raphaël Gauvain (LREM), a rendu un avis défavorable à cet amendement, soulignant que "la palpation par des personnes de même sexe n'est pas considérée, par les professionnels de la sécurité, comme une difficulté opérationnelle à leur activité". Cette proposition a aussi suscité la colère de Gérard Collomb qui l’a qualifiée d'"absolument ahurissante", comme le cite Le Lab d'Europe 1.
"Dans les aéroports, puisque l’un de vos collègues l’a signalé, il y a quand même en général deux files où des hommes fouillent des hommes et des femmes, des femmes. Franchement, ne pas faire ça sur des raisons de sécurité, c’est de la caricature incroyable. Vous vous ridiculisez", l'a tancé le ministre de l'Intérieur.
Les deux amendements ont été rejetés.
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