Primaire de la droite : Alain Juppé aurait songé à renoncer face à l'écart, avant d'annoncer vouloir poursuivre "le combat"

Selon le magazine "L'Obs", les équipes d'Alain Juppé ont hésité à confirmer la participation du maire de Bordeaux au second tour de la primaire de la droite. L'écart important avec François Fillon, et le soutien de Nicolas Sarkozy à son ancien Premier ministre auraient semé le doute.

"Je continue le combat!" , a annoncé Alain Juppé à l’issue des résultats du premier tour de la primaire de la droite, où il a fini plus de 15 points derrière François Fillon. Une phrase qui n’avait rien de purement rhétorique: selon une information révélée par le magazine L’Obs, Alain Juppé a réellement hésité à poursuivre la bataille, après avoir constaté son retard sur le grand vainqueur du premier tour.

Après l’annonce des résultats, l’équipe d’Alain Juppé a débattu en effet de l’utilité de poursuivre la bataille pour essayer de décrocher in extremis une hypothétique victoire dimanche 27. C’est notamment lorsque Nicolas Sarkozy, qui a réalisé un score très décevant (20,6%) mais reste un troisième homme stratégique, a annoncé qu’il voterait pour François Fillon que la question s’est posée.

L’Obs explique que celle qui a le plus attendu la confirmation ou le retrait d’Alain Juppé, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate qui a fini à la quatrième place (2,6%) souhaitait apporter son soutien à l'ancien favori. Encore fallait-il qu’il souhaite mener la bataille. Attendant son appel, nous dit L’Obs, c’est finalement elle le contactera alors qu’il est en train d’écrire sa déclaration combative qu’il livrera aux médias un peu plus tard.

Nathalie Kosciusko-Moriez fera cependant une déclaration laissant entendre qu’elle doutait clairement de la victoire du maire de Bordeaux: "Je n’ai jamais couru après les places, ni après des postes. Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé, pour défendre mes idées". Un quart-d’heure plus tard, Alain Juppé est à la tribune. Prêt à poursuivre "le combat".