Réforme du collège : "chaque pays a besoin d'une élite", explique Nathalie Kosciusko-Morizet
Manifestation contre la réforme du collège
"J'espère surtout qu'elle sera efficace (la manifestation, NDLR) et que la ministre entendra la demande de retrait de sa réforme qui monte de partout. Le rejet, la critique à l'égard de cette réforme traverse vraiment l'ensemble de la communauté éducative, l'ensemble de ceux qui sont concernés".
"La ministre devrait se poser des questions. Ca serait raisonnable d'envisager un retrait. La réforme a été mal construite. Elle n'a pas été construite de manière à bâtir du consensus".
"Elle met dans la façon de défendre sa réforme une manière d'arrogance à dire finalement que tout ceux qui sont contre, soit, n'ont pas lu, soit n'ont pas compris. Or, ça fait beaucoup de gens qui n'ont pas lu et pas compris".
"Ce n'est pas la réalité, on le voit bien. Je surf beaucoup sur les blogs des profs pour plonger dans le débat et ils ne sont pas d'accords. Je trouve qu'il y a à la fois un problème de méthode et un problème de fond dans cette réforme".
"La manière dont elle la défend montre des vrais clivages, des vrais problèmes de principe qui ne font qu'aggraver le sujet".
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"Ce n'est pas une question de susceptibilité, derrière il y a une question de fond. Si le projet reste tel qui l'est, oui il y a des choses sur lesquelles il faudra bien sûr".
"Derrière cette réforme il y a une philosophie de l'éducation qui n'est pas la notre et qui je crois n'est pas celle de la majorité des Français. Quand la ministre de l'Education dit +le problème c'est l'élitisme, nous sommes contre+, moi je crois que ça ne veut rien dire".
"Chaque pays a besoin d'une élite. L'idée qu'il n'y ait pas d'élite, ça n'existe pas, c'est les vieilles lunes d'une certaine gauche".
"En France, ce que l'on veut c'est la méritocratie républicaine. La logique ce n'est pas de supprimer les voies qui sont considérés comme élitistes, en revanche c'est de se poser la question de savoir pourquoi tout le monde n'y a pas également accès".
Le congrès de l'UMP
"On a fait une réforme en profondeur du parti. Je crois que quand on prétend réformer la France, il faut savoir se réformer soi-même. Ca faisait deux ans que l'UMP traversait une grande crise. C'est une transformation en profondeur des structures du parti pour faire meilleure place à la voie des militants et à la démocratie internet".
"La logique c'était de couronner cette transformation avec un nouveau nom. Je défends ce nom. Ce nom a été adopté à l'unanimité moins une abstention mais surtout il a été soumis aux adhérents. Il était important de tourner la page. Je trouvais ça normal de demander l'avis sur un sujet aussi fondamental que le nom".
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"Je ne rentre pas dans ces débats de personnes. Ca ne m'intéresse pas. Je n'ai pas l'intention de commenter toutes les petites histoires des uns et des autres. J'essaie de m'intéresser à ce qui fait le quotidien des Français".
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