Résultat présidentielle – Radio Londres : les médias belges avaient bon, les instituts de sondages français responsables ?
RADIO LONDRES - La commission des sondages était assurée dimanche 23 de la bonne foi des neufs principaux instituts français, qui collaborent depuis des années avec les médias nationaux pour donner les résultats des élections à une heure précise.
Pour le premier tour de cette présidentielle 2017, rien ne devait être divulgué avant 20h. Aucune estimation ni aucun résultat, suite à des enquêtes à la sortie des urnes –leur publication était de toute façon interdite. Pourtant, les médias frontaliers belges et suisses, comme la RTBF, avaient bien avant l'heure légale des estimations assez précises, donnant à quelques points près Emmanuel Macron qualifié pour le second tour face à Marine Le Pen.
Le compte Twitter Radio Londres avait pour sa part commencé à dévoiler les résultats de manière codée.
La Marine débarque. Je répète, la Marine débarque #RadioLondres
— Radio Londres (@RadioLondres_fr) 23 avril 2017
Le second tour est une affaire qui marche. Je répète, le second tour est une affaire qui marche #RadioLondres
— Radio Londres (@RadioLondres_fr) 23 avril 2017
Mais comment les médias étrangers ont-ils pu y avoir accès avant tout le monde? Quelles ont été leurs sources d'information, leurs "indics"?
Il existe plusieurs instituts de sondages comme OpinionWay, Odoxa, IFOP, Ipsos ou encore BVA et Elabe. Ceux-là même avaient signé une sorte de code de bonne conduite pour respecter la règle. Mais il y en a des dizaines d'autres...
Ce qui pourrait expliquer pourquoi la RTBF, par exemple, a été dans les premiers sur l'info. Jean-Pierre Jacqmin, directeur de l'information de la RTBF, a expliqué d'où elle venait: "(les chiffres) nous ne les commandons pas, nous les obtenons (…) par des instituts avec lesquels nous travaillons depuis de nombreuses années. Il n'y a pas de raison de ne pas divulguer ces informations qui sont d'intérêt général".
Sauf que la commission des sondages a de nouveau assuré ce lundi 24 que rien n'avait fuité du côté des instituts français. BVA, Odoxa, OpinionWay et consorts ont donné "l'assurance qu'ils n'étaient pas les auteurs d'études ayant conduit à établir les données chiffrées publiées". Il ne fallait donc prendre les premiers chiffres que pour des rumeurs… qui se sont avérées vraies.
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