Royal regrette de ne pas avoir eu "l'audace" de Macron
Ségolène Royal, finaliste de l'élection présidentielle en 2007, a regretté mercredi ne pas avoir eu, à l'époque, "l'audace" d'Emmanuel Macron alors qu'elle avait, elle aussi, "cette même volonté de dépasser les clivages".
"Je n'ai peut-être pas eu l'audace de rompre avec le parti et de créer (le mien)... J'avais créé un mouvement, Désirs d'avenir, qui ressemble curieusement à la démarche d'En Marche", a déclaré l'ancienne ministre socialiste de l'Environnement lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
"J'étais dans le parti à ce moment-là. Je me suis échappée lors des primaires, parce que j’avais fait renoncer Lionel Jospin et battu Laurent Fabius, qui m’en veut encore d’ailleurs, et Dominique Strauss-Kahn, donc c’était quand même des poids lourds de la politique. Et j’ai été élue, au premier tour des primaires alors qu’il y avait plusieurs candidats, avec 60 % des voix. Mais j’étais dans le parti...", a-t-elle souligné.
Elle avait pourtant "cette même volonté de dépasser les clivages" qu'Emmanuel Macron et avait elle aussi, a-t-elle rappelé, tenté de nouer une alliance avec le centriste François Bayrou, finalement réussie dix ans plus tard par le candidat Macron.
Interrogée sur le fait de savoir si elle "aurait eu besoin d'un Antoine Veil à ce moment-là", alors qu'elle venait de louer le rôle essentiel de son époux dans le parcours de Simone Veil, Ségolène Royal a éludé dans un sourire: "Bonne question ! Subtile ! Joker !".
C'est important une famille unie pour réussir une telle trajectoire ? "C'est essentiel !", a-t-elle lancé.
Devenue candidate du PS à la présidentielle de 2007 après avoir remporté largement la primaire organisée par son parti, Ségolène Royal, alors encore compagne, officiellement, de François Hollande, avait été battue au second tour par Nicolas Sarkozy.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.