Slogan du Medef sur l'éducation : face à la polémique, le Medef présente ses excuses (vidéo)
"Si l'école faisait son travail, j'aurais du travail". Ecrite par le Medef dans le cadre d'une campagne publicitaire, cette phrase, jugée insultante par les enseignants, a rapidement suscité une vague d'indignation auprès des syndicats et du personnel de l'Education nationale. Quelques mots qui ont en fait bondir plus d'un, à commencer par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. "Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immédiat. Merci à tous ceux qui œuvrent pour la réussite de nos élèves", a-t-il écrit mercredi 20 sur Twitter.
Une demande qui a immédiatement été prise en compte par le patron des patrons. "Pierre Gattaz m'indique qu'il retire le slogan malvenu et me prie de transmettre les très sincères excuses du Medef aux enseignants", a tweeté le ministre quelques heures après le tollé général qu'a suscité ce slogan.
Et ce n'est pas tout. Face au flot de critiques, le président du Medef a posté une vidéo, jeudi 21 au soir sur Twitter, pour présenter directement ses excuses. "Je vois qu'il y a une polémique actuellement avec une campagne de communication Medef sur l'éducation", a-t-il reconnu. Et d'ajouter: "Je m'excuse auprès des professeurs, des enseignants qui auraient pu se sentir visés par cette campagne qui ne les touchait pas du tout, qui ne les visait pas du tout. J'ai trop de respect pour eux. C'est le système qu'il faut revoir, et je voudrais le faire avec eux".
Pierre Gattaz présente ses excuses aux professeurs qui se seraient sentis visés par une bannière maladroite. Le débat doit se poursuivre. pic.twitter.com/vDifomeSBu
— MEDEF (@medef) 21 septembre 2017
C'est sur ce dernier point que le patron du Medef a insisté, rappelant une nouvelle fois la nécessité de réformer le système éducatif français. Car d'après lui, il génèrerait "100.000 décrocheurs par an", une situation qui génèrerait elle-même "25% de jeunes chômeurs". Des chiffres conséquents qui doivent "être mis sur la table avec courage".
Pour rappel, cette publication entrait dans le cadre de leur campagne de communication concernant une opération "éduquer former", laquelle propose des idées pour réformer l'éducation.
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