Soupçonné d'apologie du terrorisme sur Facebook, l'attaché parlementaire de Roger Madec se défend
Yacine Chaouat a "hâte d'être entendu par la justice". Soupçonné d'apologie du terrorisme, l'attaché parlementaire au Sénat de 38 ans a nié en bloc les accusations à son encontre et s'est défendu dans une interview au Parisien publiée jeudi 23.
Le Canard Enchaîné, qui a révélé l'affaire mercredi 22, évoquait des "égorgements et des appels au djihad". C'est une responsable associative, militante du dialogue interreligieux, qui aurait découvert sur la page Facebook de l'attaché parlementaire des images compromettantes. Après qu'elle ait sonnée l'alerte, une enquête a été lancée le 25 janvier.
"Lorsque j'ai appris mardi soir qu'on me reprochait d'avoir +liké+ trois articles qui faisaient l'apologie du terrorisme, les bras m'en sont tombés", dit l'attaché parlementaire du sénateur Roger Madec. Il a déclaré avoir vérifié "si parmi 153 pages en apparence anodines ne se cachaient pas des contenus litigieux", et ajoute n'avoir "rien trouvé".
A propos du groupe Etat islamique, Yacine Chaouat explique ne pas être un extrémiste: "je n'ai jamais été un admirateur de Daech! Au contraire! Ces djihadistes qui sèment la terreur et la mort ne sont pas musulmans. En ce qui me concerne, je ne considère pas que la République me rejette: je lui dois ce que je suis. J'ai une vie active, un réseau d'amis, un socle familial. Je n'ai jamais imaginé un seul instant de ma vie basculer vers l'extrémisme".
Joint par LCI mercredi 22, Me Antoine Casubolo Ferro, avocat de l'attaché parlementaire, a évoqué une "dénonciation calomnieuse, de la malveillance", et assuré: "Nous allons porter plainte".
Lorsqu'on lui demande s'il est victime d'une cabale, Yacine Chaouat explique que ses ennuis ont commencé en septembre 2016. À cette époque, la responsable d’une association avec laquelle il ne souhaitait plus travailler, a commencé à surveiller son compte Facebook. "Elle a sollicité la structure de déradicalisation dans laquelle travaille Farid Benyettou. (Il) me connaît depuis les années 2000. A l'époque, il considérait que je n'étais pas un bon musulman. Mon seul tort? Accepter la démocratie. Lui s’est proclamé émir et a tout fait pour envoyer des jeunes combattre en Irak, raison pour laquelle il a été condamné à six ans de prison pour terrorisme. Et c’est ce même homme qui voudrait me faire passer pour un admirateur de Daech! Aujourd’hui je découvre les pièces du puzzle. Et j’ai hâte d’être entendu par la justice", s'est exprimé le présumé coupable.
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