Yanis Varoufakis et Arnaud Montebourg au coude à coude à Frangy
Yanis Varoufakis, l'ancien ministre grec des Finances, est l'invité d'honneur d'Arnaud Montebourg ce dimanche à l'occasion de la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). L'économiste au franc parler qui prônait la fermeté lors des négociations entre la Grèce et ses créanciers, avait déposé sa démission le 6 juillet dernier au lendemain de la victoire du "Non" au référendum grec.
Connu pour son tempérament de feu, Yanis Varoufakis soutenait une politique anti-austérité dans le gouvernement d'Alexis Tsipras et avouait il y a quelques semaines, avoir travaillé sur un plan B pour sauver la Grèce qui n'avait pas abouti.
De son côté, Arnaud Montebourg dénonçait les politiques d'austérité en Europe et celle menée par François Hollande, alors qu'il occupait les fonctions de ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique en 2014. Suite à ses revendications, Manuel Valls avait composé une nouvelle équipe, évinçant Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.
La réunion de ces deux personnalités politiques fortes a donc de quoi créer le coup médiatique pour Arnaud Montebourg, qui sans mandat politique, tente de rester sur le navire des Socialistes. Cette année, Frangy "sera un Frangy qui discutera de l'avenir de l'Europe. C'est important de faire parler les grands témoins pour l'histoire mais aussi l'avenir de l'Europe. (Yanis Varoufakis) était présent dans la négociation et il a vu et entendu" a déclaré le Français.
L'ancien ministre grec des Finances a lui, justifié sa présence à la Fête de la Rose de Frangy dans les colonnes de Journal du Dimanche: "à Frangy, je lancerai un réseau européen de progressistes [...] Les problèmes auxquels la France fait face sont les mêmes qu'ailleurs [...] Il faut relancer le dialogue et rétablir ce qui a été complètement perdu: la démocratie".
Face à cette stratégie, les avis sont partagés. Pour le sénateur PS Luc Carvounas, Arnaud Montebourg, "veut encore montrer qu'il pèse au sein de la famille socialiste tout en se disant hors de la mêlée", et Yanis Varoufakis, "qui en pleine élection grecque doit montrer qu'il existe encore". Pour Cécile Untermaier en revanche, députée socialiste de Saône-et-Loire,"ce n'est pas une injure d'inviter une personne qui a travaillé avec l'Eurogroupe".
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