Attentat de Sousse : le Premier ministre tunisien admet que la police a tardé à intervenir
Dix jours après l’effroyable attentat perpétré par Seifeddine Rezqui et revendiqué par l’Etat Islamique, sur une plage de Sousse en Tunisie, le Premier ministre tunisien a reconnu quelques failles dans le système de sécurité du pays. Interrogé le 3 juillet dernier par la BBC, Habib Essid a admis que les forces de l’ordre auraient dû intervenir plus vite qu’elles n’ont pu le faire. "Le temps de la réaction, là est le problème", a-t-il estimé ajoutant que la police avait été "bloquée partout" sans préciser. "Nous sommes vraiment désolés pour ce qui s'est passé" a déclaré Habib Essid conscient de la gravité de la situation. 39 personnes, dont 30 britanniques, ont perdu la vie sous les tirs de la kalachnikov de Seifeddine Rezqui. Selon le Premier ministre tunisien, ces touristes "étaient nos invités. Ils étaient venus passer leurs vacances avec nous mais ce qui s'est passé est une horreur inacceptable". Une vague d'arrestations à cependant été annoncée par le gouvernement.
Pourtant étudiant et loin de présenter des signes avant-gardistes de radicalisation selon sa famille, Seifeddine Rezqui, avait rejoint la plage habillé en vacancier avec une kalachnikov cachée dans un pied de parasol. Selon des témoins, le jeune homme riait et souriait lorsqu’il tirait sur les touristes. Un employé hôtelier a même expliqué qu’après le massacre, il n’avait pas cherché à s’enfuir, Seifeddine Rezqui paraissait stone, heureux, tranquille. En réalité, le jeune terroriste était sous l’emprise du Captagon, une drogue fournie par l’Etat Islamique à ses combattants, pour leur permettre de rester éveillés plusieurs heures, se sentir invincible, courageux et leur éviter toutes formes de stress. Le Captagon est notamment utilisé par les kamikazes lorsqu’ils sont sur le point de se faire exploser.
La reine Elizabeth II et son mari le Prince Philip ont rendu hommage aux 30 victimes britanniques qui ont péri dans cet attentat. Le Premier ministre David Cameron a estimé que cet attentat avait visé la Grande-Bretagne.
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