Attentat de Sousse : pour la mère du tueur, son fils est "une victime comme les autres"
Son fils est une victime comme les autres selon Radhia Manai, la mère de Seifeddine Rezgui, l’auteur de l’attentat de Sousse. Interviewée par le Sunday Times, Madame Manai a déclaré que son fils avait été "drogué" et qu’on lui avait "lavé le cerveau". "Je pense que quelqu’un a fait pression sur mon fils pour qu’il fasse ça [...] Mon fils est une victime comme toutes les autres", a-t-elle déclaré. Pourtant, Seifeddine Rezgui a été abattu par les autorités tunisiennes après avoir lui-même tiré sur les vacanciers occidentaux de la station balnéaire de Sousse. En quelques minutes, le jeune étudiant en master de 23 ans, a ôté la vie à 39 personnes, dont 30 britanniques. Le tout en souriant et en riant puisqu’il aurait été sous l’influence du Captagon, la drogue fournie par l’Etat islamique à ses combattants afin qu’ils se sentent invincibles, courageux et qu’ils oublient leurs valeurs morales.
"Mon fils aimait la musique, la breakdance et le football. Ils ont dû le droguer et lui laver le cerveau pour qu’il fasse cette chose diabolique et je veux qu’on trouve ceux qui ont fait ça", a imploré la mère du tueur. Toujours sous le choc, la dame de 49 ans s'est souvenue d'un jour où son fils avait refusé de tuer une souris: "Je ne peux pas y croire. Un jour il y avait une souris dans la maison et j’ai demandé à Seifeddine de la tuer. Il a refusé en disant "je ne peux tuer personne" .
" Il croyait en dieu pas en cette merde de Daech", a précisé son père Hakim Rezgui. Pour ces parents, la perspective que leur fils (qui rêvait de venir étudier en France) était un terroriste et qu’il ait pu ne serait-ce que toucher une kalachnikov, est impensable. Mais Radhia Manai pense que son fils aurait pu changer lorsqu’il est entré à l’université de Kairouan, où il étudiait pour devenir ingénieur: "je sais que nous avons beaucoup de terroristes donc je lui ai dit +si tu veux prier, va à la mosquée et rentre directement, ne parle pas aux salafistes+".
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