La Tunisie décrète l'état d'urgence
A la suite des deux attentats revendiqués par l’Etat Islamique sur le sol tunisien, le président de la République Béji Caïd Essebsi a proclamé l’état d’urgence dans le pays. Cette mesure accorde des pouvoirs d’exception et davantage de souplesse aux autorités du pays et limite le droit aux réunions publiques. Un état d’urgence avait notamment été décrété en 2011 lors de la fuite et du soulèvement du président Zine El-Abidine Ben Ali et avait été levé l’année dernière.
Cette décision s’associe au renfort exceptionnel des moyens de sécurité mis en place par le gouvernement depuis l’attentat de Sousse: un millier d’hommes armés a été déployé pour surveiller les sites touristiques et archéologiques, des barrages avec des contrôles d’identité ont été mis en place, des vigiles armés surveillent les côtes, de même que des militaires et des policiers assurent désormais la sécurité des touristes. Selon Selma Elloumi Rekik, la ministre du tourisme, l’attentat devrait coûter 450 millions d’euros à la Tunisie.
Le pays fait face à une progression importante de la mouvance djihadiste et serait le plus gros fournisseur de combattants terroristes de l’Etat Islamique. Au total, une soixantaine de touristes étrangers ont trouvé la mort pendant leurs vacances en Tunisie depuis le mois de mars en comptant les victimes de l’attentat du Bardo et celui perpétré par Seifeddine Rezqui. Le Premier ministre tunisien Habib Essid a avoué à la BBC que l’intervention de la police s’était faite attendre lorsque le terroriste a ouvert le feu sur les vacanciers avec sa kalachnikov.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.