"Biens mal acquis" : le neveu du président congolais mis en examen

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Par AFP
Publié le 15 mars 2017 - 17:53
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Le président congolais Denis Sassou-Nguesso, le 24 mars 2016 à Brazzaville
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© MARCO LONGARI / AFP
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso, le 24 mars 2016 à Brazzaville
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Wilfrid Nguesso, neveu du président du Congo-Brazzaville, a été mis en examen dans l'enquête dite des "biens mal acquis" portant sur le patrimoine de dirigeants africains et de leur entourage familial, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Ce proche du président Denis Sassou Nguesso, à la tête du pays depuis 32 ans, a été mis en examen le 8 mars pour "blanchiment de détournement de fonds publics" entre 2000 et 2011 en France, a précisé cette source, qui confirmait une information du Monde.

Des juges d'instruction parisiens enquêtent depuis 2010 sur le patrimoine du clan familial, soupçonné d'avoir détourné des fonds publics pour financer leur train de vie en France.

Les enquêteurs cherchent à savoir si des sociétés offshores à l'île Maurice, aux Iles Vierges Britanniques, à Dubaï et Hong Kong ont servi à financer de nombreuses dépenses en France, selon une source proche du dossier. Entre 2008 et 2011, plusieurs dizaines de millions d'euros du Trésor public congolais auraient transité par ces sociétés.

Les investigations portent également sur la société congolaise de transports maritimes (Socotram), qui perçoit des redevances sur le trafic maritime et le frêt pétrolier, et qui est dirigée par Wilfrid Nguesso: une partie de ces fonds auraient été détournée pour servir à l'enrichissement personnel de ce dernier et de son entourage, selon la même source.

De son côté, sa défense conteste le fait que la Socotram puisse percevoir des fonds publics.

La justice a déjà saisi une luxueuse demeure dans les Yvelines, soupçonnant Wilfrid Sassou Nguesso d'en être le véritable propriétaire. Deux appartements dans le XVIIe arrondissement de Paris au nom de l'épouse du chef de l'Etat, Antoinette Sassou Nguesso, ont également été confisqués ainsi qu'une quinzaine de voitures de luxe appartenant à l'entourage du président.

En février 2016, Denis Sassou Nguesso a porté plainte en France, estimant que les pièces sur lesquelles est fondée cette enquête "ne sont pas conformes à la réalité".

Après des premières plaintes en 2007 et 2008, restées sans suite, une plainte avec constitution de partie civile de l'ONG Transparency international avait déclenché l'ouverture d'une information judiciaire en 2010 confiée à des juges financiers.

Outre le clan Sassou Nguesso, l'enquête vise également les familles du défunt Omar Bongo (Gabon) et du président centrafricain déchu François Bozizé. Dans le volet concernant la Guinée-Equatoriale, le fils du président Teodorin Obiang doit être jugé à partir du mois de juin devant un tribunal parisien, le premier procès dans l'affaire des biens mal acquis.

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