Au Canada, manifestants et camionneurs se préparent en fanfare pour le "convoi de la liberté"

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FranceSoir
Publié le 26 janvier 2022 - 20:00
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La légende raconte que le convoi serait long de 70 km à la date du 26 janvier 2022...
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Au Canada, des centaines de camionneurs opposés à l’obligation vaccinale se sont mis en route dimanche, partant de Vancouver, pour rouler jusqu'à Ottawa. L'arrivée est prévue pour le vendredi 28. Là-bas, ils doivent retrouver le « convoi pour la liberté », un rassemblement de manifestants opposés aux mesures sanitaires. Leur trajet, qu'ils ont voulu le plus lent possible, pour ralentir le trafic, ne se fait pas sans embûches.

Un mouvement qui se veut solidaire

Leur objectif : faire reculer le gouvernement concernant l'obligation vaccinale requise pour passer la frontière. Cela étant, les participants ne s'arrêtent pas là, et souhaitent que l’obligation vaccinale soit levée pour tous les corps de métiers : « Permettons à tout le monde de retourner au travail et mettons fin à cette rhétorique divisive et discriminatoire », a confié un camionneur au Vancouver Sun.

Cette solidarité n'est pas sans rappeler le mouvement des dockers de Trieste, en Italie, qui avaient vivement protesté en octobre dernier. Là aussi, la protestation semble être bien accueillie par les Canadiens.

Lire aussi : Les dockers de Trieste contre le "Green Pass" : l'avant-garde d'une révolte en Italie ?

Dans un article du Journal de Montréal, on lit aussi que « certains élus conservateurs ont publiquement affiché leur soutien ». Parmi eux, le politicien Andrew Scheer, qui s'est attaqué à la politique de Justin Trudeau sur Twitter en félicitant les camionneurs : « Merci aux camionneurs ! Trudeau s'attaque à la liberté individuelle et menace la capacité de tout le monde à faire son épicerie à cause de sa surenchère dans les mandats de vaccination. Il est la plus grande menace pour la liberté au Canada », a-t-il écrit.

En France aussi, le mouvement bénéficie d'un écho certain sur les réseaux sociaux :

Collecte de fonds bloquée, gouvernement bouché

En face, des ministres fédéraux ont joint leur voix au président de l’Alliance canadienne du camionnage (ACC), Stephen Laskowski. De concert, ils assurent que « la vaccination, jumelée aux mesures préventives de santé publique, est l’outil le plus efficace pour réduire le risque posé aux Canadiens par la COVID-19 et pour protéger la santé publique », s'opposant ainsi au mouvement de protestation.

Par ailleurs, la collecte de fonds, lancée par Tamara Lich le 14 janvier dernier, a été gelée par la plateforme GoFundMe. Une décision qui n'est pas anodine quand on sait que le montant récolté s'est élevé à 4,5 millions de dollars, en dix jours seulement, et que les revendications du mouvement portent sur la vaccination. Officiellement, la plateforme a assuré que « les dons seront conservés en toute sécurité jusqu'à ce que l'organisatrice soit en mesure de fournir à notre équipe les documents relatifs à la manière dont les fonds seront correctement distribués ».

Les règles draconiennes en application au Québec

Si les camionneurs roulent contre l'obligation vaccinale à la frontière, qui est en application depuis le 15 janvier dernier, ce n'est pas la seule mesure qui fait naître des tensions dans le pays. La province québecoise, par exemple, semble mener une politique similaire à celle d'Emmanuel Macron, à savoir mettre la pression sur les non-vaccinés.

Le passe vaccinal y est requis pour les plus de 13 ans. Par ailleurs, depuis le 18 janvier, le sésame est requis pour accéder à la vente d'alcool et de cannabis. Enfin, et ce depuis lundi dernier, les grandes surfaces de plus de 1 500 mètres carrés sont aussi fermées aux non-vaccinés. Dans la catégorie "Commerces", on lit sur le site du gouvernement québecois que les lieux qui ne sont pas concernés par le passe vaccinal sont : les ventes « au détail de produits alimentaires, les pharmacies, les aires communes d’un centre commercial, et les stations-services. »

On y apprend aussi que si un non-vacciné veut accéder à une pharmacie qui se trouve dans un centre de plus de 1 500 m², il « doit être accompagné en tout temps, lors de ses déplacements, par un employé de ce commerce et ne peut acheter d’autres produits que ceux liés au service pharmaceutique. »

De toutes ses restrictions, certains Canadiens en font fi en utilisant de faux documents. Toujours sur le Journal de Montréal, qui a mené son enquête, on apprend que l'astuce est d'une « simplicité déconcertante », mais aussi qu'elle est traquée par les journalistes et communiquée aux autorités. Depuis, le gouvernement a prévu de « resserrer les contrôles ».

NDLR : article modifié le 31/01/22

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