Climat : la presse espère que le refus de Donald Trump servira de stimulant pour les autres signataires

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Par AFP
Publié le 03 juin 2017 - 12:00
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Le président américain Donald Trump, qui vient d'annoncer le retrait de son pays des Accords de Pari
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Le président américain Donald Trump, qui vient d'annoncer le retrait de son pays des Accords de Paris sur le climat, à la Maison Blanche le 1er juin 2017.
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Plus de trente-six heures après l'annonce de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, la colère n'est pas retombée parmi les éditorialistes français qui veulent voir dans cette décision un stimulant pour les autres signataires.

"Du monde entier monte la consternation et la colère devant cette injure faite à l’avenir", écrit Arnaud de La Grange dans Le Figaro. Et l'éditorialiste de poursuivre: "L’ambition américaine paraît soudain bien rétrécie. Le non de Trump sera-t-il un salutaire coup de fouet pour l’Europe ? Saura-t-elle développer ses liens avec la Chine et l’Inde ?"

Bertrand Meinnel du Courrier Picard, comme plusieurs de ses confrères, y croit : "Si la contribution des Etats-Unis aurait été précieuse, ce retrait offre aux 194 autres pays signataires un magnifique stimulant. L’occasion de montrer que prévoir l’avenir et construire un nouveau monde ne dépend pas de l’ex-première économie mondiale".

La président américain "donne un électrochoc à la communauté des peuples", assure Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace. Pour lui : "En claquant la porte si vivement, Trump offre aux opinions mondiales l’occasion de se fédérer autour de l’urgence climatique."

"A quelque chose malheur est bon", rappelle Michel Bassi, de L'Eclair des Pyrénées. "La foucade de Donald Trump peut être pour la France et l’Europe une opportunité. Elles peuvent revendiquer la place de leader dans la lutte contre le réchauffement climatique".

- 'Fédérer' -

Ce refus "permet aux pays piliers de l'Europe de se retrouver sur le projet climatique", reconnaît Bernard Stéphan, de La Montagne. Et pour lui, "Trump fait ainsi un beau cadeau à l'Europe et à la Chine en leur offrant le leadership climatique mondial".

"Il n’y a rien à abdiquer devant Washington", lance dans L'Union/L'Ardennais Hervé Chabaud, pour qui cette décision va "fédérer ceux qui œuvrent pour que des choix intelligents soient opérés afin de mieux préserver l’environnement".

"Donald Trump incarne un danger pour la planète. En croyant défendre une Amérique recroquevillée, il la leste", affirme Alain Dusart, dans L'Est Républicain. L'Amérique "va à contresens de l’Histoire, tourne le dos à notre XXIe siècle", déplore Jean-Claude Souléry, de la Dépêche du Midi.

C'est "une déclaration d’hostilité à la planète" qui "isole sa nation et, pour la première fois, rend son Amérique plus petite que celle qu’il avait reçue en héritage", s'indigne Yves Harté dans Sud-Ouest.

Et en guise de conclusion, Christian Losson de Libération, rebaptisé Donald Losson, écrit une lettre datée de 2040 : "Il y a 23 ans, j’aurais dû réfléchir. Je pensais être le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé. J’ai été l’un des pires destructeurs de biodiversité que Dieu ait jamais créationnisé."

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