Frappes américaines en Syrie : Donald Trump n'a pas prévenu Vladimir Poutine de l'attaque
Plus d'un cinquantaine de missile de croisière Tomahawk tirés depuis des navires américains en Méditerranée sont tombés jeudi 6 au soir sur une base aérienne syrienne à Shayrat dans la région de Homs en Syrie, détruisant la quasi totalité des infrastructures militaires, en réponse à une attaque chimique contre des civils à Khan Cheikhoum mardi 4 que Donald Trump a qualifiée de "honte pour l'humanité".
Le président américain avait prévenu qu'en cas de blocage, notamment de la Russie, aux Nations unies d'une résolution condamnant ce bombardement chimique, son pays prendrait des "mesures unilatérales en Syrie" contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'être à l'origine de cette frappe aérienne contre des populations civiles. Il a tenu parole.
"Ce soir, j'ai ordonné des frappes militaires sur l'aéroport d'où est partie l'attaque chimique. Ces frappes sont dans l'intérêt vital de la sécurité nationale des Etats-Unis pour empêcher et stopper l'utilisation et la diffusion des armes chimiques", a déclaré le président américain.
Selon le New York Times, Donald Trump n'aurait pas prévenu Vladimir Poutine de la frappe américaine contre la base aérienne syrienne qui a provoqué la mort de "quatre soldats" selon l'opposition au régime de Damas. Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson afait s'avoir que les deux dirigeants ne s'étaient pas entretenu depuis plusieurs heures.
Si l'administration Trump a estimé que "la Russie avait manqué à ses responsabilités en Syrie", le Pentagone a toutefois prévenu la Russie à l'avance de ces frappes pour éviter que ne soient touchés des militaires russes présents sur la base syrienne. Cette denrière est "associée au programme" d'armes chimiques de Damas et "directement liées" aux évènements "horribles" de mardi a expliqué Donald Trump.
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a estimé que ces frappes était "une condamnation du régime criminel de Bachar al-Assad". Sur son compte Twitter il a estimé que ce dernier devrait être jugé comme "un criminel de guerre".
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