Grèce : le référendum d'Alexis Tsipras approuvé par le Parlement
Le discours d’Alexis Tsipras pour un "grand non à l’ultimatum" des créanciers de la Grèce a convaincu les députés du pays. Le Parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à ce dimanche le référendum proposé pour le 5 juillet par le Premier ministre sur la dernière offre d’accord faite par l’Union européenne et le FMI à Athènes.
La consultation a ainsi été approuvée par 178 députés sur un total de 300 parlementaires. Les députés de la majorité gouvernementale de la gauche radicale Syriza et leurs alliés de droite souverainistes Grecs indépendants (Anel) ont voté pour le référendum, tout comme les députés du parti néonazi Aube dorée. Conservateurs de la Nouvelle Démocratie et socialistes du Pasok ont voté contre, tout comme les communistes du KKE et le parti centriste Potami.
Mais en attendant le référendum du 5 juillet, la Grèce risque de se retrouver dans une situation très compliquée. En effet, le pays risque le défaut de paiement le 30 juin, faute de pouvoir rembourser les quelques 1.5 milliard d’euros qu’il doit au FMI.
Par ailleurs, considérant qu’Athènes avait rompu les négociations en cours, les ministres des Finances de la zone euro réunis samedi 27 à Bruxelles ont refusé de prolonger le temps du référendum le plan d’assistance financière dont la Grèce bénéficie depuis 2012. Ce plan prendra donc fin le 30 juin, malgré les demandes d’Alexis Tsipras.
Après cinq mois de négociations infructueuses, l’Union européenne et le FMI ont proposé cette semaine à Athènes d’étendre de cinq mois leur programme d’aide, avec un paquet financier de 15,5 milliards d’euros de prêts (12 venant de l’UE, 3,5 du FMI), en contrepartie de réformes et de mesures d’économies budgétaires. Mais le gouvernement grec a refusé cette offre, jugeant le montant proposé insuffisant et les conditions demandées inadéquates à la relance économique du pays.
Toutefois, rien n’est encore joué puisque le référendum d’Alexis Tsipras risque bien d’obtenir des résultats différents de ceux qu’il attend. En effet, selon deux sondages à paraître dans la presse dimanche, une large majorité de Grecs est pour un accord avec les créanciers du pays et pourrait donc bien répondre "oui" à leurs propositions.
D’après une enquête réalisée par l’institut Kapa research pour l'hebdomadaire Vima, 47,2 % des personnes interrogées se prononcent pour un accord tandis que 33 % sont contre et 19,8 % ne se prononcent pas. Enfin, dans le sondage de l'institut Alco pour le journal Proto Thema, 57 % des sondés sont favorable à un accord avec l'Europe contre 29 % en faveur d'un affrontement
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.