Israël teste avec un succès un nouveau système de défense antimissile laser... et fait des envieux
Jeudi 14 avril, Israël a annoncé que son système de défense laser à haute puissance avait réussi, pour la première fois, un test visant à intercepter des drones, des missiles et d’autres menaces aériennes. Depuis plusieurs semaines déjà, des essais ont été menés, incluant des interceptions de drones, de roquettes antichars ou encore d'éclats d'obus.
"On pourrait penser à de la science-fiction, mais c’est bien réel", s’exprime fièrement Naftali Bennett, le Premier ministre israélien. Il ajoute que "les interceptions des Iron Beam sont silencieuses, invisibles et ne coûtent seulement qu’environ 3.50$ la pièce".
La course à l'arsenal militaire israélien
Ce n’est un secret pour personne, Israël s'est mis en branle-bas de combat, notamment pour répondre aux démonstrations de forces iraniennes. Déjà, le 25 octobre 2021, le pays hébreu menait l’un de ses "plus importants" exercices militaires aériens aux côtés du chef de l’armée de l’air des Émirats arabes unis. Une image assez symbolique, ce dernier faisant désormais partie des quelques pays arabes à bien vouloir coopérer avec Israël.
Si le ministère de la Défense israélienne ne connaît pas encore l’efficacité réelle du dispositif, l'objectif est clair : protéger le pays de toute attaque.
Bien que le système de laser soit coûteux, Israël rappelle que son précédent "Dôme de fer" avait constitué une véritable réussite, avec un taux d’interception de 90 % contre les tirs de roquettes. Développé par la société israélienne Rafael Advanced Defense Systems Ltd, Naftali Bennett soutient que le nouveau système de défense antimissile laser arrive en complément du "Dôme de fer".
Benny Gantz, le ministre de la Défense israélienne, s'est exprimé sur Twitter, déclarant que "nous avons réalisé, pour la première fois au monde, une série d'expériences révolutionnaires sur un système d'interception par laser". Il ajoute que "pour la toute première fois, un puissant système laser, développé par Mapat et Raphael Blue and White, intercepte des missiles à des kilomètres de distance."
הישג בינלאומי - השלמנו לראשונה בעולם סדרת ניסויים פורצת דרך במערכת יירוט באמצעות לייזר. המערכת החדשה יירטה בהצלחה כלי טייס בלתי מאויישים, פצמ"רים, רקטות וטילי נ"ט. בפעם הראשונה אי פעם, מערכת לייזר רב עוצמה, מפיתוח כחול לבן של מפא׳׳ת ורפאל, מיירטת מטרות מקילומטרים. pic.twitter.com/Rr8QBXpUgz
— בני גנץ - Benny Gantz (@gantzbe) April 14, 2022
Un contexte de guerre aux répercussions internationales
En matière offensive, le pays hébreu n'est pas en reste non plus. Malgré la concurrence chinoise, Israël et les États-Unis sont les plus avancés en matière de drones armés. Un outil qui est encore largement controversé, puisque malgré une efficacité incontestable, il provoque des dégâts civils. Dans ce cas précis, les drones armés ne sont plus de "simples" outils de surveillance pour contrôler les frontières, mais une arme permettant d'intercepter des missiles ennemis.
Dans un contexte de guerre en Ukraine, l’Allemagne s'est finalement laissée tenter par les drones, qu'elle critiquait pourtant. Le pays a décidé d’acheter un total de 140 missiles pour un montant de plus de 150 millions d’euros, destinés à équiper les drones armés Heron TP, commandés auprès de l’IAI israélien.
Voir aussi : L'Allemagne annonce 100 milliards d'euros de dépenses militaires: un changement historique
Par ailleurs, bien que le débat de la vente d’armes lourdes soit controversé en Occident, plusieurs pays ont déjà livré du matériel militaire en Ukraine pour contrer l’offensive russe de Vladimir Poutine. Au moment où l'Union européenne, du moins grâce à l'Italie et la France, envisage un nouveau fond financé par une dette commune européenne, Ursula von der Leyen propose de débloquer 500 millions d’euros supplémentaires pour l’envoi d’armes en Ukraine.
Voir aussi : L'Union européenne va livrer des armes à l’Ukraine, même si ce n'est pas prévu par les traités
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