Le porte-parole de la Maison-Blanche affirme qu'Hitler n'a "pas utilisé d'armes chimiques", puis s'excuse
En évoquant l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun en Syrie, le porte-parole de la Maison-Blanche a créé la polémique mardi 11 avril. Le jour même du début de la fête juive Pessa'h, Sean Spicer a comparé le président syrien Bachar Al-Assad à Adolf Hitler: "pendant la Seconde Guerre mondiale, on n'a pas utilisé d'armes chimiques", avait-il affirmé.
Le politique avait ensuite poursuivit: "en ce qui concerne le gaz sarin, (Adolf Hitler) n'a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu'Assad". Et lorsqu'une journaliste l'a questionné pour en savoir plus, Sean Spicer lui a répondu qu'il "(savait) qu'il les a apportées dans les centres d'Holocauste. (...) Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur les innocents".
Le porte-parole a aussitôt été accusé de "minimiser l'horreur de l'Holocauste" par de nombreuses associations juives. Le directeur du centre Anne Franck aux Etats-Unis, Steven Goldstein, a lui aussi dénoncé les mots de Sean Spicer: "rien de moins que pendant la Pâque juive, Sean Spicer a nié l'Holocauste, la forme la plus répugnante de fake news possible, en niant qu'Hitler a gazé des millions de juifs". L'organisation a quant à elle demandé à Donald Trump de licencier son porte-parole pour avoir tenu des propos révisionnistes.
Sean Spicer, as we say at Passover, DAYENU! ENOUGH! You need to quit or be fired. #Antisemitism #NeverAgain
— AnneFrankCenter(US) (@AnneFrankCenter) 11 avril 2017
Face au taulé, Sean Spicer a présenté ses excuses sur la chaîne américaine CNN: "je n'ai aucunement tenté de minimiser la nature terrible de l'Holocauste. J'ai essayé de créer un contraste avec la tactique consistant à utiliser des avions pour larguer des armes chimiques sur des centres de population". Précisant que "toute attaque contre des innocents (était) répréhensible et inexcusable", Sean Spicer a avoué avoir fait "une erreur" et a finalement "(présenté) ses excuses pour cela".
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