Vers un accord américano-russe sur l'occupation du ciel syrien ?
L'ascension de l'Etat islamique en Syrie est devenue l'une des préoccupations majeures des nations occidentales. Selon les Américains, la Russie et les Etats-Unis, pourtant opposés sur le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad, seraient sur le point de trouver un accord sur l'occupation du ciel syrien, afin d'empêcher d'éventuelles collisions entre les avions militaires russes et américains.
Un accord pourrait être "signé et appliqué dans les prochains jours", a déclaré un responsable américain de la Défense au terme d'une troisième discussion par vidéoconférence entre les deux pays.
Soupçonnée de ne servir que ses propres intérêts en bombardant les rebelles syriens opposés au régime al-Assad, la Russie a affirmé mercredi 14 octobre, avoir bombardé 40 "cibles terroristes" en 24h. Notamment dans les provinces d'Alep, d'Idleb, de Lattaquié, de Hama et de Deir Ezzor. Ces actions aériennes menées par la Russie, présentent des risques de coalisions avec celles qui sont menées par les Etats-Unis et la France.
Les Russes et les Américains ont par ailleurs confirmé que deux de leurs avions s'étaient retrouvés à quelques kilomètres l'un de l'autre le 10 octobre dernier, ceci rendant la signature d'un accord encore plus pressante.
Mais en Russie, le ton n'est pas le même. Vladimir Poutine se serait plaint du manque de bonne volonté des Etats-Unis et de l'Union européenne. Le président russe a dénoncé ce jeudi, la "position non constructive" des États-Unis. "Je pense que cette position est non constructive et apparemment, la source de la faiblesse de la position américaine est son absence de plan (pour la Syrie). Visiblement, il n'y a tout simplement rien à discuter (...) 500 millions de dollars dépensés, 500 frappes effectuées depuis un an, 11 pays impliqués pour former l’armée syrienne libre à lutter contre le groupe Etat islamique, et le résultat, c’est zéro!"
Frank-Walter Steinmeier, le ministre allemand des Affaires étrangères, a appelé Washington et Moscou à éviter que leur engagement en Syrie ne dégénère et ne se transforme en conflit russo-américain.
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