En Allemagne, l'impôt canin remplit les caisses de l'État

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France-Soir
Publié le 17 octobre 2024 - 09:25
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Une habitante de Shanghai promène son chien dans les espaces verts d'une résidence, pendant le confinement, le 16 avril 2022
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© LIU JIN / AFP/Archives
© LIU JIN / AFP/Archives

Un impôt qui a du chien ? En Allemagne, l’impôt sur les toutous a permis aux finances publiques de récolter plus de 420 millions d’euros en 2023. Une manne fiscale en pleine croissance. Si la mesure étonne, elle pose à la fois des questions d'égalité et de responsabilité quant à la possession d’animaux de compagnie, alors même que le pouvoir d'achat de la classe moyenne se réduit comme peau de chagrin.

Avoir un chien est-il un luxe ? En Allemagne, les propriétaires de chiens contribuent, malgré eux, à une fiscalité florissante. L’impôt canin, en vigueur depuis le XVIe siècle, a généré plus de 420 millions d’euros en 2023, en hausse de 41 % sur dix ans. Alors que l’inflation frappe durement le pays, comme ailleurs en Europe, cette augmentation interroge : nos boules de poils sont-elles devenues une ressource fiscale à exploiter ?

Certes, cet impôt permet d’alimenter les caisses des villes, mais à quel prix pour les propriétaires ? Avec une taxe qui peut grimper jusqu’à 600 euros, le poids de cette taxe n’est pas réparti équitablement. Comme le rapporte Le Parisien, certaines régions appliquent des critères discriminants basés sur la race, comme à Hambourg, où un chien non classé comme dangereux coûte 90 euros contre 600 pour un rottweiler. Une différence qui fait grincer des dents, notamment parce que la liste des chiens "dangereux" varie d’un Land à l’autre.

À cela s'ajoute la flambée des prix de l’alimentation animale, qui a grimpé de 17 % en 2023. Pour les ménages les plus modestes, déjà frappés par la hausse du coût de la vie, posséder un chien devient presque mission impossible. Des exemptions fiscales existent pour les chiens guides ou pour les personnes en situation de précarité, mais elles ne compensent pas l’impression grandissante que vivre avec un animal devient un luxe.

Et, nul doute que cet impôt pourrait inspirer de nouvelles formes de taxation en France, où la crise budgétaire est omniprésente. Peut-être, au moins, que cela permettra aux plus zélés de réfléchir à deux fois avant d'adopter un animal, si c'est ensuite pour le regretter, l'abandonner ou le maltraiter.

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