Grogne des éleveurs : les barrages levés à Caen mais maintenus dans les autres régions
D'un côté la volonté de certains de maintenir la pression et de l'autre une volonté d'apaisement. Les organisations paysannes des régions touchées par des manifestations d'éleveurs ont réagit de façon différentes à l'annonce ce mercredi matin des 24 mesures du plan d'aide proposées par le gouvernement.
Les barrages installés par des éleveurs autour de Caen depuis lundi matin seront levés par la FDSEA du Calvados. C'est ce qu'a annoncé son président, Jean-Yves Heurtin, "ce que je vous propose, et ce qui est proposé sur les autres sites, c'est de suspendre le mouvement et qu'on mette à l'épreuve le ministre dans ses engagements". La FDSEA de la Somme a elle aussi demandé à ses membres d'arrêter leurs actions.
Il s'agit cependant d'une "suspension": les éleveurs feront le point sur les mesures "à la fin de l'été" et pourraient reprendre le mouvement en septembre si le gouvernement ne tient pas ses promesses.
D'autres au contraire veulent prolonger le mouvement: dans le Rhône et la Loire, les éleveurs ont annoncé qu'ils bloqueraient Lyon dès mercredi soir et Clermont-Ferrand jeudi matin.
A Saint-Malo, les producteurs laitiers ne comptent pas baisser les bras et on investit la plage de la cité corsaire afin d'y passer la nuit. A Agen, des porcelets ont été lâchés dans une grande surface. Tandis que près de Poitiers, les agriculteurs ont investit un rond-point avec leurs bestiaux et ont organisé un barbecue.
En Charente-Maritime, le blocage perdure sur le pont de l'île d'Oléron. "Sauf urgences médicales", les barrages filtrants mis en place par les agriculteurs ne laissent passer qu'une cinquantaine de véhicules toutes les 45 minutes, sur une file, puis sur l'autre, indique la préfecture.
Le président de la République rencontrera jeudi des représentants agricoles lors d'un déplacement à Dijon, où les actions des agriculteurs perdureront, sur le thème de la viticulture, a annoncé l'Elysée.
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