Suppression des pièces d'un et deux centimes : la moitié des Français sont contre
Selon une étude IFOP pour la Monnaie de Paris, 51 % des Français sont opposés à la suppression des pièces d'un et deux centimes. Ils craignent notamment une hausse des prix et une baisse de leur pouvoir d’achat.
La moitié des Français opposée à leur disparition
Elles s’accumulent au fond des porte-monnaies et pourtant, les Français redoutent leur disparition. Alors que la Commission européenne songe à supprimer les pièces d'un et deux centimes d’euro, une étude IFOP pour la Monnaie de Paris met en lumière l’attachement qu’ont les Français envers ces petites pièces en bronze.
Ainsi, 51 % des personnes de 18 ans et plus ayant participé à l’étude, déclarent être défavorables à la suppression de ces pièces. Ils sont 54 % chez les répondants utilisant quotidiennement des espèces, et 42 % chez ceux utilisant un moyen de paiement dématérialisé.
Peur de la perte de pouvoir d’achat
Si 60 % des répondants reconnaissent que la fin des petites pièces serait plus écologique, 89 % craignent toutefois que leur disparition ne provoque une hausse des prix et, à terme, une baisse du pouvoir d’achat. Trois sondés sur quatre estiment aussi que cela pénaliserait les Français les plus précaires et limiterait les dons de petites sommes, comme c’est par exemple le cas avec l’opération pièces jaunes.
Autre crainte : celle pour 74 % des répondants de voir disparaître les autres pièces et modalités de paiement en espèces.
Un avis qui diverge au niveau européen
Cette étude survient alors que la Commission européenne doit se prononcer d’ici à la fin de l’année sur la suppression, ou non, des pièces d'un et deux centimes d’euro. Fin 2020, elle avait lancé une consultation publique à ce sujet. L’objectif était notamment de savoir s’il fallait arrondir les paiements en espèces aux cinq centimes les plus proches, ce qui signerait la suppression progressive des plus petites pièces.
Les résultats ont été publiés en mai 2021 et diffèrent de ceux du sondage IFOP. Ainsi, sur les 17 000 personnes et entreprises interrogées au sein de 19 pays de l’Union, 70 % se sont déclarés favorables à une disparition de ce moyen de paiement. 72 % l’ont déclaré inutile et 71 % sont favorables à l’introduction d’une règle d’arrondi des prix aux cinq centimes les plus proches. Les répondants résidaient majoritairement en Allemagne (78,9 %) et seules 6,8 % de Français ont participé à la consultation.
*Étude quantitative réalisée en avril 2021 (avec pour méthodologie : mode de recueil online via des sollicitations les 24 et 31 mars 2021, auprès d’un échantillon de 1001 individus âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population nationale).
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