Vers une réforme des APL pour les étudiants
Un rapport de l'Inspection général des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection général des finances (IGF) révélé ce vendredi par Les Echos propose plusieurs pistes pour réduire la dépense publique en matière de logement. Parmi ces mesures, revenir sur les aides (pas si) personnalisées au logement (APL), parfois versées aux étudiants les plus aisés, est évoqué.
En effet, le montant de ces APL attribuées aux étudiants est supposé varier en fonction de leurs ressources. Seulement, nombre d'entre eux n'en ont aucune ou très peu et vivent en réalité de l'aide que leurs versent leurs parents. Une aide qui n'est pas prise en compte dans le calcul de l'APL.
Le montant de ces aides parentales était en 2010 estimé à 850 euros en moyenne. Mais le rapport révèle qu'elles peuvent parfois monter jusqu'à 2.334 euros. Des étudiants avec des niveaux de vie très différents pourraient donc toucher les mêmes aides de l'Etat que d'autres, beaucoup plus modestes.
Le rapport préconise donc de mettre fin à ce système. Pour cela, les étudiants pourraient être tenus de faire une déclaration individuelle de revenus qui tiendrait compte de l'argent versé par papa et maman. Encore au rang de projet, ce système pourrait cependant se heurter à un écueil de taille: la quasi-impossibilité de vérifier que les parents ne glisse pas régulièrement un petit billet à leur enfant.
Le rapport prévoit également que les étudiants ne puissent plus être rattachés au foyer familial de leurs parents. Avoir un membre de plus à charge permet en effet aux parents de payer moins d'impôts. Les deux mesures conjuguées sont supposées rapporter 400 millions d'euros aux caisses de l'Etat.
Selon un sondage publié mardi 27, la baisse de certaines aides sociales est pour les Français le deuxième domaine dans lequel il serait opportun de faire des économies d'argent public.
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