Altercation avec les gens du voyage : les armes des policiers de Wissous confisquées par la préfecture
Les policiers municipaux de Wissous (Essonne) ne sont plus autorisés à porter d'arme suite à l'altercation qui a eu lieu entre le maire (DLF) de la ville Richard Trinquier et des gens du voyage. Armé, muni d'un gilet pare-balles et accompagné de policiers municipaux, il s'était rendu sur un terrain occupé illégalement.
Sur une vidéo tournée à cette occasion, on peut voir l'édile brandir un katana et un policier l'arme au poing. Richard Trinquier portait également un pistolet.
Pour la préfecture de l'Essonne, ces comportements "démontrent une méconnaissance caractérisée des missions dévolues aux autorités détentrices du pouvoir de police municipale". Elle a donc, par arrêté notifié samedi 2, ordonné que toutes les armes de la police municipale, soit les 16 pistolets, et deux lanceurs de balles, mais aussi les tonfas, matraques et bombes lacrymogènes, soient confisqués afin de "prévenir tout risque de réitération". La commune a trois mois pour faire le nécessaire.
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Cette décision "scandaleuse est ubuesque" a provoqué l'indignation du Syndicat de défense des policiers municipaux (SPDM). Dans un communiqué, il affirme que les policiers municipaux ont été eux-mêmes menacés par des gens du voyage armés et que c'est grâce à leur intervention que la situation n'a pas "vireé au drame".
Rappelant que "la police municipale est en première ligne face à l’insécurité, la délinquance et le terrorisme", le syndicat appelle les agents de la commune à exercer leur droit de retrait et prévient qu'il déposera un recours. Il n'hésite pas à rappeler au détour de ce communiqué que c'est la préfecture de l'Essonne qui avait autorisé Adam D, l'auteur de l'attentat manqué contre des policiers sur les Champs-Elysées en juin 2017, à détenir de nombreuses armes.
Voir: Champs-Elysées - un "stock d'armes" retrouvé au domicile de l'assaillant
Selon Le Parisien qui avait révélé l'affaire, les deux policiers qui accompagnaient le maire auraient agi en dehors de leur service.
Interpellé à l'issue de l'altercation par la police nationale, Richard Trinquier a été contrôlé avec un taux d'alcool de 0,8 g par litre de sang. Une enquête a été ouverte pour violences avec armes en état d'ivresse.
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