Attentats de Paris : cinq nouvelles interpellations à Bruxelles
Cinq personnes ont été interpellées depuis dimanche 20 décembre à Bruxelles dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, a indiqué le parquet fédéral belge ce lundi. Un troisième individu a été "privé de liberté" en même temps que deux frères dont l'interpellation avait été annoncée dès dimanche soir. Il est décrit par le parquet comme un de leurs "amis".
Deux personnes supplémentaires ont été emmenées par la police lundi matin après une autre perquisition. La perquisition effectuée dimanche soir à partir de 18h (17h GMT) a été réalisée"à la suite d'une enquête téléphonique approfondie" et à la demande du juge d'instruction spécialisé en matière de terrorisme, a expliqué le parquet dans un communiqué.
Elle a eu lieu tout près de Molenbeek-Saint-Jean, d'où est originaire Salah Abdeslam, principal suspect en fuite, à la limite de cette commune populaire et du centre-ville de Bruxelles. Elle s'est déroulée au 6e étage d'un bâtiment de la rue de la Clé, à deux pas de la Grand-Place de Bruxelles, où est installé le traditionnel marché de Noël. Le parquet avait précisé dimanche soir que l'opération était liée à l'enquête sur les attentats mais pas directement à la recherche de Salah Abdeslam.
Ce lundi matin, une autre perquisition a eu lieu, à Laeken, également dans l'agglomération bruxelloise, au cours de laquelle "deux personnes ont été privées de liberté". Aucun détail de l'opération n'a été donné. Mais dans un cas comme dans l'autre, ni arme ni explosif n'ont été retrouvés sur place. L'enquête sur les attentats de Paris est menée en parallèle en France et en Belgique, d'où étaient partis et d'où sont originaires plusieurs des assaillants.
Selon une source française proche du dossier, qui a confirmé dimanche une information du quotidien Le Parisien, le SMS envoyé par l'un des tueurs du Bataclan disant "On est parti, on commence" était destiné à un numéro belge. Salah Abdeslam avait passé trois contrôles de police en France avant de regagner la Belgique après les attaques meurtrières de Paris. Il est introuvable depuis.
Au total, les autorités belges ont inculpé et écroué huit personnes soupçonnées d'avoir apporté une aide aux auteurs des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés le 13 novembre. Dans un entretien à la radio Bel-RTL, le directeur de l'Ocam, l'organe qui évalue la menace terroriste en Belgique, a reconnu que l'incertitude était complète sur la localisation de Salah Abdeslam.
"Le problème est: +Est-ce qu'il est en Belgique, ne l'est-il pas?+. On ne le sait pas, il n'y a personne qui le sait. Or (...) tout le monde le poursuit", a déclaré André Vandoren à la radio."Je peux vous dire une chose, c'est que tout ce qui est possible d'être fait est fait, nos services font vraiment le maximum pour essayer de l'intercepter", a-t-il assuré.
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