Viols d'enfants en Centrafrique : quatre militaires entendus en France
Quatre soldats français sont entendus ce mardi matin à Paris dans le cadre d'une enquête pour viols sur mineurs en Centrafrique. Ils appartiennent au 152e régiment d'infanterie de Colmar (Haut-Rhin). Il n'a pas été précisé s'ils étaient entendus sous le régime de la garde à vue ou en audition libre.
Toutefois, c'est la première fois que des militaires français sont interrogés dans le cadre de cette affaire qui porte sur des accusations de viols commis dans un camp de déplacés entre décembre 2013 et juin 2014 visant 14 soldats français stationnés à Bangui.
La France enquête déjà depuis un an sur des accusations d'abus sexuels commis sur une dizaine de mineurs de moins de 15 ans en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014, moyennant argent et nourriture sur le site de l'aéroport de M'Poko, à Bangui. Ces accusations visent donc 14 soldats français qui faisaient partie de l'opération Sangaris menée par l'Hexagone.
"Le Haut Commissariat des Droits de l'Homme aux Nations unies a transmis la note verbale détaillant les allégations visant un soldat de la force Sangaris en Centrafrique", avait indiqué vendredi 4 septembre le ministère de la Défense dans un communiqué. "Dès réception de ces éléments, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a immédiatement saisi le parquet de Paris en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale", était-il précisé.
Parallèlement à ces investigations, l'armée a ouvert une enquête de commandement afin de déterminer s'il y a eu ou non des dysfonctionnements au sein de la chaîne de commandement, notamment concernant l'encadrement des soldats.
Mais les Français ne sont pas les seuls visés par ce genre d'allégations. L'ONU mène en effet des enquêtes sur des crimes similaires dont se seraient rendus coupables des casques bleus marocains et burundais sous son commandement.
"Il y a eu un certain nombre d'autres cas en RCA- et ailleurs- qui ont impliqué les soldats de l'ONU. Nous nous devons de trouver des moyens pour empêcher ces actes odieux commis par des soldats partout où ils sont censés protéger les populations vulnérables", avait ainsi conclu Zeid Ra'ad Al Hussein, le haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations Unis.
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