Fusillade à Munich : le tireur n’aurait pas de lien avec Daech
Au lendemain de la fusillade à Munich, qui a fait neuf morts, le profil du tueur se dessine peu à peu. Lors de la perquisition menée dans la chambre du tireur, des livres et des articles de journaux sur des tueries de masse ont été trouvés. "Nous avons trouvé des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés", auteurs de tueries, a déclaré ce samedi 23 le chef de la police de Munich, Hubertus Andrä, précisant qu’aucun lien avec le groupe Etat islamique n’a été fait.
Selon les derniers éléments divulgués, le jeune homme, un Germano-iranien de 18 ans, s’est donné la mort d’une balle dans la tête. Dans son sac à dos, les forces de l’ordre ont retrouvé 300 munitions, ce qui pousse à croire qu’il avait l’intention de faire beaucoup plus de victimes. Il n’était pas connu des services de police et vivait déjà depuis deux ans dans la capitale bavaroise avec la double nationalité. D’après les descriptions faites par son entourage, David Ali Sonboly semblait seul, à l'écart des autres, mais proche de sa famille. Il vivait avec ses parents et son jeune frère dans un trois-pièces.
L'auteur de la tuerie souffrait d'une "forme de dépression", a annoncé de son côté le procureur de Munich. Il était également un fan de jeux vidéo de guerre et, plus inquiétant encore, un admirateur d'un jeune Allemand de 17 ans qui avait perpétré un massacre dans son école près de Stuttgart en 2009, selon une source policière citée par l'agence DPA. En parallèle, il y aurait, selon la police, "un lien évident" avec le Norvégien Anders Behring Breivik, auteur de la fusillade qui a fait 77 morts en 2011, cinq ans jour pour jour avant la fusillade de vendredi.
Les faits se sont déroulés vendredi peu avant 18 heures. Vêtu de noir selon une vidéo amateur, le tireur a ouvert le feu sur des passants à l'extérieur d'un centre commercial de la capitale bavaroise, situé près du stade olympique, et s'est poursuivie à l'intérieur du bâtiment où le forcené a continué de tirer avant de prendre la fuite. Blessé par balles par une patrouille de police, il a finalement été retrouvé sans vie à 1 km du lieu du drame.
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