Israël : un Erythréen tué "par erreur" après une attaque contre une gare routière
Mitraillé et frappé par de multiples coups de pieds. C'est ainsi qu'un Erythréen est mort sans raison en Israël dimanche 18 au soir, victime d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Le ressortissant d'Afrique de l'Est a succombé à ses blessures dans une gare routière de Beersheba dans le sud d'Israël après avoir été atteint par balles par un agent de sécurité israélien qui l’a pris par erreur pour un assaillant lors d’un attentat, et après avoir été frappé au sol par la foule, a indiqué ce lundi la police de l'Etat hébreu.
Peu avant le drame, un homme, identifié comme étant Muhanad Khaleel Uqbi, a semé la panique en entrant armé d'un pistolet et d'un couteau dans la gare routière de Beersheba. Cet Arabe israélien de 21 ans, a tué un soldat de 19 ans, s'est emparé de son fusil d'assaut M-16 et a tiré sans discrimination dans la foule, faisant 10 blessés, avant d'être abattu.
Dans la confusion, l'agent de sécurité a ouvert le feu sur l'Erythréen qui tentait de se mettre à l'abri de la fusillade. Des vidéos circulant sur internet montrent ensuite celui qui semble être l’Erythréen allongé dans son sang et des témoins lui asséner des coups de pied dans la tête. Certaines personnes s’interposent. L’Erythréen a succombé plus tard à ses blessures.
La police israélienne considère comme "extrêmement grave" l'agression de cet homme qui ne représentait "aucun danger", a dit une porte-parole. Le commandant local de la police a ordonné qu'on retrouve ceux qui ont frappé l'Erythréen.
Depuis début octobre et le soulèvement palestinien, que certains observateur considèrent comme étant la troisième Intififa, les violences ont fait 42 morts, dont plusieurs auteurs d'attentats, et des centaines de blessés côté palestinien ; ainsi que huit morts et des dizaines de blessés côté israélien.
Symbole de la tension et de la violence actuelle, à Jérusalem-Est, la partie palestinienne occupée et annexée par Israël de la Ville sainte, la police israélienne a entamé dimanche 18 la mise en place d'un mur présenté comme temporaire et censé protéger un quartier de colonisation d'attaques lancées depuis un quartier palestinien voisin. Le mur, qui doit atteindre 300 mètres de long selon une porte-parole municipale, porte des inscriptions en hébreu indiquant "barrière de police temporaire et mobile".
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