Manifestations à Nantes et à Toulouse : des incidents avec les zadistes en fin de cortège
A Nantes et à Toulouse, le dispositif des forces de l'ordre était particulièrement important ce samedi, les précédentes manifestations du même type ayant donné lieu à de nombreux affrontements et dégradations dans les deux villes.
Une manifestation tendue "contre les violences policières" a réuni environ 800 manifestants, selon la police, samedi après-midi dans les rues de Nantes un an après la manifestation violente du 22 février 2014 contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lors de laquelle trois manifestants avaient perdu un œil.
A Toulouse, quelques centaines de zadistes se sont rassemblés le centre de la ville en faveur de toutes les Zones A Défendre (ZAD) "contre l'agriculture intensive et le monde des bétonneurs". Les manifestants, souvent très jeunes et pour beaucoup le visage masqué, ont notamment déployé une banderole noire inscrite en blanc à la mémoire du jeune écologiste Rémi Fraisse tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre dernier.
Dans les deux manifestations, des débordements et des affrontements musclés avec les forces de l'ordre ont eu lieu et continue encore. A Nantes, les policiers ont dû faire usage d'un canon à eau pour disperser les manifestants. Un policier a été blessé légèrement au thorax par un jet de pierre et transporté au CHU. Deux manifestants ont été interpellés.
A Toulouse, les policiers ont chargé les manifestants près du palais de justice, opérant plusieurs "interpellations musclés". Lors de leur charge, les CRS auraient également frappés plusieurs journalistes à coups de matraques. De nombreuses vitrines de commerce et de banques ont été vandalisées en marge du rassemblement.
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