Masturbation : une femme décède d'une rupture d'anévrisme après un orgasme
C'est un cas clinique très rare qui peut prêter à sourire. Pourtant, une vie humaine a été perdue. En Allemagne, une jeune femme est décédée d'une rupture d'anévrisme après s'être enfermée dans sa salle de bain pour se masturber. Les faits remontent à 2012 mais ont été dévoilés la semaine dernière dans la revue scientifique American Journal of Forensic Medicine and Pathology, relayés ensuite par le journaliste de Science et Avenir, Marc Gozlan, sur son blog.
La scène a eu lieu durant une fête de famille. Probablement prise d'une envie pressante, la jeune femme a commencé une séance de masturbation dans sa salle de bain. Puis, s'inquiétant de ne pas la voir revenir au bout d'une heure et demie, son petit ami a accouru, défonçant la porte de là où elle se trouvait. Au sol, la victime ne respirait plus. A ses côtés: un vibromasseur. D'après l'autopsie, l'augmentation trop rapide de la pression artérielle consécutive à l'orgasme a provoqué la rupture d'un anévrisme, entraînant une hémorragie méningée (arrivée massive de sang dans les méninges, NDLR). Nausées, vomissements, œdème cérébral et pulmonaire ont fait suite.
D'après les médecins, la jeune femme souffrait depuis quelques temps de fortes migraines, considérées comme l'un des symptômes d'une rupture d'anévrisme. En parallèle, sa consommation importante de tabac pourrait également expliquer le drame, le tabagisme augmentant considérablement les risques de rupture d'anévrisme. Chaque jour, elle fumait une quarantaine de cigarettes, soit plus de deux paquets par jour.
L'anévrisme cérébral est une dilatation anormale de la paroi d'une artère irriguant le cerveau. Lorsqu'elle se modifie, qu'elle grossit brutalement, qu'elle se fissure ou qu'elle se rompt, se produisent alors de très forts maux de tête. On estime que 2 à 3% de la population en France en souffre selon le CHU de Nantes. Toutefois, l'anévrisme cérébral n'entraîne pas obligatoirement la mort lorsque la paroi subit ces changements. Il est mortel dans un cas sur deux lorsqu'il y a rupture. Dans le cas inverse, cette accident peut entraîner de lourdes séquelles: troubles de la mémoire et paralysies sont fréquentes. Ce sont les femmes entre 40 et 50 ans qui sont les plus touchées.
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