Mortalité routière : plus de morts sur les routes en janvier
Le nombre de morts sur les routes en janvier a augmenté de 8,9% par rapport à 2016, a annoncé ce vendredi 10 l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), soulignant qu'il y avait eu moins d'accidents, moins de blessés mais davantage de morts.
"257 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en janvier 2017, contre 236 en janvier 2016, soit une augmentation de 8,9%", précise l'ONISR dans un communiqué, portant ainsi le nombre de morts sur les routes à 3.490 au cours des douze derniers mois (+1,6%).
Mais ce chiffre recouvre "des réalités contrastées selon les catégories d'usagers: tandis que les mortalités des automobilistes et des motocyclistes sont plutôt stables en moyenne sur les douze derniers mois, celles des piétons et des cyclistes connaissent une forte hausse (respectivement +18% et +12%)", précise l'observatoire. Et la mortalité des cyclomotoristes est en forte baisse (-22%).
La mortalité des 18-24 ans, "orientée à la baisse", retrouve le niveau d'il y a deux ans, le plus bas enregistré, alors que celle des personnes âgées de 65 ans ou plus est en hausse quasi continue depuis trois ans, selon le communiqué.
Janvier a été marqué "par des carambolages meurtriers dus à la présence de brouillard et à une vitesse excessive", souligne l'ONISR, qui appelle, "au moment des grands chassés-croisés des vacances de février", à une "extrême prudence" sur les routes en cas de météo instable.
En 2016, le nombre de morts sur les routes a été en légère hausse (+0,2%), avec 3.469 décès. C'était la troisième année consécutive d'augmentation, une première depuis 1972.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a récemment appelé "à poursuivre (les) efforts" pour atteindre l'objectif "ambitieux, réalisable, accessible" de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020.
Après la hausse amorcée en 2014, le gouvernement a lancé deux plans en janvier et octobre 2015 pour contrer le "relâchement des comportements" à l'origine de ces mauvais chiffres, selon le ministre de l'Intérieur de l'époque Bernard Cazeneuve.
Parmi ces mesures: l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices (0,2 g/l de sang), l'expérimentation de tests salivaires pour détecter les stupéfiants et l'augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires d'ici à fin 2018 et 10.000 radars "leurres").
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