Nordahl Lelandais : les enquêteurs étudient son implication dans 900 dossiers
C'est un travail colossal effectué par seulement sept gendarmes. Dans une interview sur Europe 1, le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale, et superviseur de la cellule Ariane qui enquête notamment sur le passé de Nordahl Lelandais donne quelques détails sur le travail de son équipe.
Principal enseignement, presque vertigineux: la cellule Ariane travaille sur pas moins de 900 dossiers d'affaires pour vérifier une quelconque implication ou non de celui qui a reconnu être en cause dans la mort de Maëlys de Araujo et d'Arthur Noyer.
Cela ne signifie pas que des doutes existent pour un nombre aussi important d'affaires. Les gendarmes sont chargés sur ces 900 cas de vérifier, d'après les éléments connus de la biographie de l'ancien militaire, si Nordahl Lelandais était présent dans la région au moment de la disparition. "On peut avoir aussi par moment des liaisons dans des dossiers par exemple avec la téléphonie, même si c'est compliqué à mettre en oeuvre" explique le général.
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Si deux affaires sont déjà avérés, avec reconnaissance du suspect de sa participation, un témoignage affirme que Nordahl Lelandais connaissait Lucie Roux, disparue en 2012. Un lien indirect (une connaissance commune) a été établi également avec le cas Eric Foray introuvable depuis 2016. Une douzaine d'affaires sont particulièrement dans l'œil des observateurs, sans plus détails. La piste Nordahl lelandais a cependant été écartée par les enquêteurs de toute implication dans les affaires Estelle Mozuibn, Lucas Tronche, Adrien Mourialmé et la tuerie de Chevaline.
Un système d'enquête similaire pourrait être mis en place dans le cas de David Ramault qui a reconnu avoir violé puis tué Angélique Six à Wambrechies dans le Nord. Le suspect, libéré d'une précédente condamnation en 2000, n'avait plus fait parler de lui jusqu'à cette année. Un "blanc" qui pourrait être scruté de très près selon des modalités proches, cette fois-ci par des hommes de la police, affirme Jean-Philippe Lecouffe.
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