Nordahl Lelandais : les familles de deux disparus dénoncent l'inaction de la justice
Elles reprochent à la justice leur lenteur apparente. Les familles de Jean-Christophe Morin et de Hamed Hamadou ont fait connaître leur colère dans les pages du Parisien de ne constater aucune avancée notable dans l'enquête sur la disparition de leurs proches. Les deux familles sont en effet convaincue de l'implication de Nordahl Lelandais dans la disparition des deux hommes qui se sont volatilisés lors d'un festival de musique électronique au Fort de Tamié dans le massif des Bauges en Savoie, l'un en 2011 et l'autre en 2012. Un événement où aurait pu se rendre l'ancien militaire –qui a admis son implication dans la mort de Maëlys de Araujo et d'Arthur Noyer– pour potentiellement y vendre des stupéfiants.
Le 6 mars, les deux familles ont déposé plaite pour "enlèvement et séquestration" (aucun corps n'a jamais été retrouvé) avec constitution de partie civile. Selon Le Parisien, aucune procédure d'enquête officielle n'a été lancée à ce jour. Les cas Morin et Hamadou sont traités comme la douzaine d'autres affaires où le nom de Nordahl Lelandais est évoqué. Le cellule Ariane, qui doit se pencher sur le passé de l'ancien maître-chien pour mettre en évidence des coïncidences possibles avec d'autres cas de disparition, travaille en tout sur 900 dossiers.
Contacté par le journal, le parquet de de Chambéry assure que "le dossier est à l’instruction. La juge gère son dossier comme elle l’entend", sans plus de détail.
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Nordahl Lelandais est en détention depuis le mois de septembre. Il est actuellement dans une unité fermée en soins psychiatriques à l'hôpital du Vinatier dans l'agglomération lyonnaise. S'il a admis avoir tué la petite fille et le jeune caporal, il assure que ces décès étaient accidentels: une gifle pour faire taire l'enfant et une empoignade qui a mal tournée avec le militaire, tous les deux morts en 2017.
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