Noyés de la Deûle : 4 personnes proches de l'extrême-droite arrêtées 7 ans après les faits
On pensait le dossier clos face à l'absence totale d'éléments nouveaux. Sept ans après l'affaire des "noyés de la Deûle", quatre hommes âgés de 24 à 28 ans ont été interpellés jeudi 27 en vendredi 28 dans les milieux dits de "'l'ultra-droite". Trois d'entre eux ont été depuis écroués pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner en réunion, avec préméditation ou guet-apens et avec arme".
L'affaire remonte à 2010 et 2011. En à peine un an, cinq personnes, toutes des hommes, sont retrouvées mortes noyées dans le fleuve qui traverse l'agglomération lilloise. La série morbide et inexpliquée a alimenté des rumeurs d'un tueur en série, ou de plus surprenantes comme un trafic d'organes, alors que les autorités ont officiellement opté pour la thèse soit des suicides, soit des chutes accidentelles après des soirées arrosées. Face à l'absence d'éléments nouveaux, et de traces de coups ou de vols sur les cadavres, le dossier avait été refermé en 2014.
Or, c'est bien vers la piste criminelle que l'on se dirige, suite à une relance de l'enquête après une information nouvelle obtenue lors des investigations sur le gang de néo-nazis les Loups blancs, jugé en mars à Amiens.
C'est plus précisément sur la mort d'Hervé Rybarczyck que les soupçons pèsent le plus, selon les révélations de La Voix du Nord. L'homme de 42 ans, guitariste du groupe de rock Ashtones, a été retrouvé mort à Loos, non loin de Lille, après avoir disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 à l'issue d'un concert du groupe. Connu pour des épisodes dépressifs, l'enquête avait estimé qu'il s'agissait d'un suicide. D'après le procureur de Lille, seul ce décès est au cœur du rebond de l'investigation, les quatre autres morts étant toujours présumés accidentels.
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