Octuple infanticide : pourquoi Dominique Cottrez, condamnée à 9 ans de prison, sera libérée 2 ans après le verdict
En juillet 2015 Dominique Cottrez a été condamnée pour avoir tué huit de ses enfants à peine nés entre, 1989 et 2000. Elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité, l'avocat général avait requis 18 ans, et c'est finalement à neuf ans de prison que l'ancienne aide-soignante avait été condamnée.
Mais son avocat a annoncé ce lundi 8 qu'elle pourra bénéficier d'une libération conditionnelle dès le 22 janvier prochain, soit deux ans et demi après sa condamnation, révèle Franceinfo.
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Dominique Cottrez avait en effet déjà passé deux ans en prison, en détention provisoire entre 2010 et 2012, au moment du verdict. Avec le temps qu'elle a passé derrière les barreaux depuis, elle a donc effectué la moitié de sa peine.
Or la loi prévoit plusieurs types de réductions de peine qui peuvent autoriser la libération conditionnelle (sauf récidive) "si la durée de la peine exécutée est au moins égale à la durée de la peine restant à accomplir" (source ministère de la Justice) .
Il s'agit pour une part de réductions "automatiques". Chaque condamné bénéficie en effet d'une remise de peine "de trois mois pour la première année et de deux mois pour les années suivantes" qui est supprimée "en cas de mauvaise conduite".
Par ailleurs, une réduction de peine supplémentaire de trois mois par année de détention peut être accordée si la personne condamnée démontre: "des efforts sérieux de réadaptation sociale (éducation, formation professionnel, etc, NDLR), en suivant une thérapie destinée à limiter les risques de récidive ou en s'efforçant d'indemniser leurs victimes" (source legifrance).
Dominique Cottrez aurait donc rempli ces conditions. La nécessité de suivre un traitement médical ou participation essentielle à la vie de leur famille peuvent également entrer en ligne de compte.
A partir de 1989 et jusqu'en 2000, à chaque grossesse et lorsque son mari n'était pas là, elle se rendait dans la salle de bains où étaient préparées des serviettes, pour y accoucher et étrangler à mains nues le nouveau-né, qu'elle plaçait ensuite dans un sac-poubelle. Son obésité avait rendu ses grossesses indécelables. Les corps avaient été découverts en 2010 dans un pavillon et un jardin de Villers-au-Tertre (Nord).
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