Relaxe des poursuites en diffamation pour Xavier Azalbert directeur de la publication et de la rédaction de France-Soir
Dans le cadre d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par le Dr. Damien Barraud auprès du doyen des juges d’instruction au titre du délit de diffamation publique au sujet de la tribune "Covid 19 (diagnostic, traitements, vaccin) : panorama d’une escroquerie", publiée le 22 août 2021, dont l’auteur est associé au pseudonyme "Le médecin résistant", le tribunal judiciaire de Nancy a prononcé la relaxe de Xavier Azalbert, directeur de la publication et de la rédaction de France-Soir.
Compte tenu de la relaxe et du fait que les poursuites ont été déclenchées à la seule initiative du Dr. Barraud, ce dernier devra verser à Xavier Azalbert la somme de 2500 euros au titre de frais exposés pour organiser sa défense (au titre de l'article 800-2 alinéa 3 du Code de procédure pénale).
Rappel
Le 22 aout 2021, le média France-Soir, qui fête ses 80 ans cette année, publiait la tribune "Covid 19 (diagnostic, traitements, vaccin) : panorama d’une escroquerie" écrite sous forme de brûlot critique de la crise par "Le médecin résistant". Un pseudonyme utilisé par un médecin pour éviter d’avoir à subir les foudres d’un harcèlement de meute sur les réseaux sociaux et dans le but légitime de préserver ses conditions de vie.
Le 19 novembre 2021, le Dr. Barraud déposait une plainte avec constitution de partie civile contre X devant le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Nancy pour des faits de diffamation publique contre un particulier.
Damien Barraud estimait que le contenu de cette tribune portait atteinte à son honneur et à sa considération.
Une Information judiciaire était ouverte le 22 mars 2022 et le 2 novembre 2022, Xavier Azalbert était mis en examen pour des faits de diffamation publique contre un particulier dans le cadre d’une commission rogatoire.
Le tribunal judiciaire de Nancy a prononcé la relaxe de Xavier Azalbert lors de la mise en délibéré intervenue de l’audience du 15 janvier 2024.
Pour l’heure, ni le docteur Barraud, ni ses soutiens, ni l’un de ses deux conseils, n'ont fait le moindre commentaire, alors qu’ils ne sont jamais les derniers à s’égosiller sur les réseaux sociaux.
Joint par téléphone, Me Heringuez, ayant représenté Xavier Azalbert dans le cadre de cette affaire, déclare :
"Pour le moment, je n’ai pas connaissance de la motivation contenue dans le jugement prononcé par le Tribunal correctionnel de Nancy. Compte tenu de la manière dont les débats se sont déroulés à l’audience du 13 novembre dernier, de mon point de vue, le véritable objectif poursuivi par le Dr. Barraud dans cette procédure était d’obtenir l’identité de l’auteur de cette tribune alors que M. Azalbert, directeur de la publication du média France-Soir est tenu de veiller à la protection de ses sources qui est l’une des bases élémentaires de la déontologie du journalisme et de la liberté de la presse."
Il ajoute :
"On ne peut que se féliciter de cette décision du tribunal qui semble avoir suivi l’argumentation qui lui a été soumise. L’analyse des éléments qui m’ont été fournis afin d’assurer la défense des intérêts de mon client dans ce dossier, démontrent objectivement à mon sens que depuis maintenant plusieurs années, Monsieur Azalbert est régulièrement passé sur le grill de manière extrêmement violente par tout un ensemble de personnes dont fait manifestement partie M. Barraud, et présenté entre autres sur les réseaux sociaux comme un informateur criminel au seul motif qu’en sa qualité de journaliste, il a estimé être en droit de donner la parole à des scientifiques (notamment le Professeur Raoult et d’autres membres de l’IHU de Marseille sur lesquels sont dirigées de nombreuses accusations de charlatanisme) qui ne partagent pas nécessairement leurs prises de positions sur la question de la crise sanitaire liée à la pandémie. Pour ma part, même si je ne puis que légitimement en douter, j’ose espérer que cette décision de justice sera synonyme de retour à davantage de rationalité, de prudence et de mesure dans les débats scientifiques en lien avec toutes ces questions de santé publique."
De son côté, Xavier Azalbert déclare : "Cette décision est critique, car elle vient marquer la qualité éditoriale du travail que l’équipe de France-Soir effectue face à une violence répétée sur les réseaux sociaux par des individus qui n’hésitent pas à se victimiser ou à faire usage de nombreuses techniques d’inversion accusatoire – un revers important pour la harcelosphère."
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