Auxerre : en raison d'une rupture de stock, des patients atteints de cancer privés de chimiothérapie

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 juillet 2017 - 13:42
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Certains patients de l'hôpital se sont vus proposer des molécules de chimiothérapie différentes.
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L’hôpital d’Auxerre ne peut temporairement plus dispenser de traitement de chimiothérapie à des patients souffrant d’un cancer en raison d’une rupture de stock d’un produit de chimiothérapie.

L'affaire est sérieuse et impacte le quotidien des malades. Selon France Bleu Auxerre, l'hôpital d'Auxerre (Yonne) est en rupture de carboplatine, une chimiothérapie utilisée notamment pour traiter les cancers des poumons, des ovaires ou de la sphère ORL. Un état de fait qui dure depuis lundi 3 et qui ne saurait être changé avant la fin du mois de juillet.

Et pour cause, les pays asiatiques qui produisent le carboplatine ne sont pas en mesure d'honorer les commandes françaises dans ce domaine. "C’est la première fois qu’une pénurie si importante et si longue nous arrive sans que personne ne puisse nous approvisionner", a confié le docteur Frédéric Martin, pharmacien au centre hospitalier d’Auxerre à la radio.

Résultats, certains patients de l'hôpital se sont vus proposer des molécules de chimiothérapie différentes, quand ils pouvaient les supporter. D'autres ont en revanche été invités à se rendre dans d'autres hôpitaux, comme celui de Sens, à plus de 60 km. 

"La politique menée depuis quinze ans fait que l'on veut absolument les médicaments les moins chers possible, et on accepte des produits faits à l'autre bout du monde. Ce qui fait que s'il y a le moindre problème de fabrication, on arrive à ce genre de problème", s'est emporté le pharmacien. Et d'ajouter: "Pour l'instant il n'y a pas de risques pour la santé, mais à termes, on ne sait pas comment ça peut évoluer. Parce que le nombre de ruptures ne cesse d'augmenter, alors on va aller vers d'autres difficultés de plus en plus prenantes, pour faire en sorte que nos patients soient quand même traités".

Quant à l'hôpital de Sens, il est déjà "sous tension" concernant la carboplatine.

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