Cancer : son traitement n'est plus remboursé, une maman malade lance un appel aux dons
Elle fait appel à la générosité des Français. Atteinte d'un cancer métastatique, une mère de famille, prénommée Leslie, suit un traitement (chimiothérapie) censé lui permettre de lutter contre la maladie. Seulement voilà: "la semaine dernière, lors d’un renouvellement de protocole de chimiothérapie j’ai reçu une réponse négative de la part du Cabinet du Médecin Conseil National concernant le remboursement de l’Avastin" en raison d'un service médical jugé insuffisant. Or, une seule injection coûte un peu plus de 1.632 euros et elle en a besoin d'une toutes les trois semaines pour pouvoir correctement se soigner.
Agée de 40 ans et maman d'un garçon de 13 ans qu'elle élève seule, Leslie a donc décidé de lancer un appel aux dons sur la plateforme de financement participatif La Cagnotte des Proches. "Créer cette cagnotte aujourd’hui est une démarche difficile pour moi car je pense que ce n’est pas aux citoyens de financer mes soins, vous payez déjà pour ce droit", a-t-elle écrit. Et d'ajouter: "Mais face à cette injustice je ne peux qu’agir, dans un premier temps, simplement pour pouvoir recevoir au moins une injection rapidement".
Et à sa grande surprise, son appel a fait écho auprès des Français. Ce dimanche 9 au matin, la cagnotte s'élevait déjà à plus de 17.700 euros, un grand soulagement pour cette habitante des Bouches-du-Rhône. "Devant l’abondance des dons et de votre générosité, nous avons augmenté l’objectif de la cagnotte pour financer 6 injections de plus soit 14 injections ou 10 mois de traitement", a-t-elle alors expliqué précisant que si le remboursement est remis en place, le trop perçu sera reversé au Centre Ressource pour aider un autre patient dans le besoin.
Pour celles et ceux qui se posent la question, Leslie ne souhaite pas recourir à d'autres traitements (remboursés) car ces derniers n'ont pas prouvé leur efficacité par le passé. Sur la plateforme de financement participatif, elle a détaillé ses années de combat contre la maladie expliquant qu'elle a récemment essayé une chimio orale (Xeloda et Navelbine) qui ne fonctionnait pas vraiment. Même après augmentation de la dose, les améliorations n'étaient pas au rendez-vous. Son médecin a alors décidé de lui rajouter une injection d'Avastin (une molécule ciblée) toutes les trois semaines.
"A partir du moment où l’Avastin a été ajouté à la chimio, le traitement s’est mis à fonctionner et j’ai pu constater une amélioration de mon état de santé. Depuis, je me sens de mieux en mieux, je suis moins en souffrance physique, j’ai un meilleur moral et une meilleure mine, j’ai une vie sociale, je travaille et m’occupe de mon fils", a-t-elle confié.
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