Egoutier : un métier à risques, l'Anses fait de nouvelles recommandations sanitaires
Humidité, eaux croupies, odeurs nauséabondes… Le quotidien des égoutiers de Paris ou d'ailleurs est loin d'être une partie de plaisir. C'est même tout le contraire. Les conditions de travail sont extrêmement difficiles et les risques pour la santé nombreux. En 2004, l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) avait d'ailleurs publié une enquête faisant état d'une surmortalité de 25%, toutes causes confondues, pour ce corps de métier.
Suite à quoi, plusieurs années plus tard, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait révélé les résultats d'une longue étude, "concluant à l’existence d’effets sanitaires à long terme liés aux conditions de travail dans les égouts".
Récemment, l'Anses a publié de nouvelles recommandations sanitaires à ce sujet, "issues d’une campagne de mesures d’agents biologiques potentiellement présents dans l’air des égouts parisiens, réalisée par la Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile de France (CRAMIF)".
L'Anses recommande en outre de mettre en place des mesures de sécurité pour limiter les facteurs à risques, comme l'absence de ventilation ou d'équipements de protection pour les égoutiers.
Il est aussi rappelé aux employeurs l'importance de mettre à disposition des salariés des douches et des vêtements de rechange, voire même d'une unité de décontamination en fonction de l'importance du chantier.
Pour réduire l'exposition aux substances chimiques et biologiques dangereuses, l'Anses préconise aussi "une augmentation de la fréquence du curage qui devrait permettre d’abaisser les niveaux en microorganismes et en endotoxines" ainsi "qu'une rotation des équipes".
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