Epilepsie : une maladie mal connue et des malades encore exclus
Ce lundi a lieu la journée internationale de l'épilepsie. Une maladie qui touche 600.000 personnes en France et 50 millions dans le monde. Chaque année, 2,4 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués.
La maladie et l'un de ses symptomes, des crises parfois impressionnantes, sont connus depuis des siècles. On sait aujourd'hui que de nombreux personnages historiques, de Jules César à Lénine en auraient souffert. Autrefois, elle devait souvent être dissimulée, considérée selon les époques comme une malédiction, une faiblesse et aujourd'hui encore comme une maladie honteuse.
De l'épilepsie, le grand public ne connaît en général que sa manifestation la plus impressionante. Une crise impliquant perte de connaissance, convulsions... Mais ces crises dites généralisées ne touchent pas la majorité des malades. Dans de nombreux cas, ils ne souffrent que de crises partielles impliquant une absence ou une paralysie locale et brève. L'épileptique est cependant vite associé à une personne pouvant s'effondrer à tout instant. Pourtant 5% de la population est susceptible de faire un jour une crise.
"Au-delà du retentissement physique, la crainte de l'exclusion, l'épilepsie est devenue une véritable maladie sociale qui tend à marginaliser ceux qui en sont victimes" soutien l'association Epilepsie-France.
Des préjugés qui participent à la relative méconnaissance scientifique de ce mal. On sait de nos jours que l'épilepsie est une affection chronique du cerveau, selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les crises résultent de décharges électriques excessives dans un groupe de cellules cérébrales. Mais les causes sous-jacentes restent parfois mystérieuses. Certaines telles que les lésions ou les tumeurs cérébrales sont identifiables, mais l'origine de la maladie n'est pas toujours connue.
Face à l'épilepsie, des traitements médicamenteux existent et permettent de contrôler, sans les faire totalement disparaître, les symptomes dans 70 % des cas. L'ablation chirurgicale de la zone du cerveau responsable de l'épilepsie est une autre méthode plus radicale qui permet de faire disparaître les crises chez une majorité des patients.
Dernière technique, la stimulation d'une partie du cerveau grâce à une électrode placée lors d'une intervention. Encore au stade expérimental et parfois source d'effets secondaires, elle permet de traiter les patients résistants aux traitements pharmacologiques.
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