France : désormais plus de morts de cancers que de maladies cardiovasculaires
"Chaque instant de la vie est un pas vers la mort", disait Corneille. Une citation qui trouve son sens avec les nouveaux chiffres que vient de publier l'European Heart Journal, se basant sur des études récentes. L'une des informations principales est que le cancer arrive désormais en tête des causes de mortalité dans la majorité des pays d'Europe de l'Ouest, et notamment en France, devant les maladies cardiovasculaires grâce aux efforts de prévention (lutte contre le diabète, le cholestérol....). En d'autres termes, les habitants de ces pays vivent plus longtemps, et donc meurent d'autres causes.
En France, par exemple, un peu plus de 92.000 hommes sont morts d'un cancer en 2011, contre moins de 65.000 d'une maladie cardiovasculaire (les données ne sont pas disponibles pour les femmes). Des données qui vont à l'encontre de la tendance mondiale, à l'échelle de laquelle le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires est estimé à 17,5 millions par an, soit près d'un tiers de la mortalité globale. Et plus de deux fois plus que pour les cancers.
Les spécialistes soulignent le succès des efforts de santé publique déployés pour la prévention des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, notamment le diabète, le tabagisme ou encore l'hypertension. Autant d'avancées qui ont donc permis d'en réduire le nombre et donc d'augmenter l'espérance de vie, synonyme d'augmentation du risque de développer une tumeur maligne.
Des maladies contre lesquelles de nouvelles politiques de prévention ont été déployées. En France, "dans les années à venir, en France, on aura une baisse du nombre de cas de cancers grâce aux actions qu'on a commencé à mettre en œuvre il y a 15 ans", a souligné ainsi le professeur David Khayat, sur France Info. Reste à savoir quelle maladie viendra alors "détrôner", si l'on peut dire, le cancer.
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