IVG médicamenteuse : une pratique qui s'est largement généralisée

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 novembre 2016 - 12:30
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Une étagère de documentation sur l'interruption volontaire de grossesse.
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©Durand Florence/Sipa
Les IVG médicamenteuses représentent plus de la moitié des avortements en France.
©Durand Florence/Sipa
Selon une étude publiée vendredi 18, une proportion importante de femmes ayant subi une IVG dite "médicamenteuse" ont ressenti d'importantes douleurs. Un rappel que la technique n'est pas exempte d'inconforts, malgré son apparente facilité d'accès.

L’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse a soulevé quelques critiques après la publication vendredi 18 d’une étude sur les douleurs que ressentent les femmes qui subissent cette procédure.

En 2015, 110.000 IVG médicamenteuse ont été pratiquées. Depuis que cette technique a été autorisée en 1988, uniquement dans le cadre hospitalier à l’origine, elle s’est largement répandue pour devenir la principale méthode d’avortement. Alors que 16% des IVG étaient médicamenteuses en 1990, ce chiffre a grimpé à 55% en 2011 et reste aujourd’hui au-delà de la moitié des quelques 220.000 avortements annuels dans l’Hexagone. Sa progression est notamment due à sa pratique dans les cabinets de médecine de ville, autorisée depuis 2004, et même dans les Centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) depuis 2007.

L’IVG médicamenteuse est recommandée pour des avortements pratiqués jusqu’à 8 à 9 semaines d’aménorrhée, au maximum. Après, elle doit se faire dans un cadre chirurgical. Avant 7 semaines, il est possible de passer par la médecine de ville ou un CPEF, et il est fortement conseillé de se rendre dans un établissement hospitalier après ce délai.

Une étude pilotée par le centre Clotilde-Vautier de Nantes (Loire-Atlantique), et financée par la Fondation de l’Avenir parue vendredi dernier, près d'un quart des femmes ayant réalisé une IVG médicamenteuse ont ressenti "des douleurs très intenses" tandis qu'un tiers ont eu des saignements qui les ont inquiétées. Pour les chercheurs, ses résultats montrent la nécessité de prêter plus d'attention à la souffrance des patientes. 

 

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