Les jeunes médecins qui accepteront de travailler dans le public toucheront entre 10.000 et 30.000 euros de prime
La ministre de la Santé Marisol Touraine l’a confirmé ce mardi 4: les jeunes médecins qui s’engagent à exercer à l’hôpital public toucheront une prime incitative à la fin de l’année qui variera entre 10.000 et 30.000 euros.
En novembre 2015, un "plan attractivité" doté de 250 millions d’euros de budget jusqu’en 2019 avait été décidé, et les syndicats attendaient que le gouvernement annonce une mesure forte.
Les jeunes diplômés toucheront donc cette "prime d’engagement" en contrepartie de la promesse de passer le concours de médecin hospitalier et de rester à leur poste au moins trois ans après la titularisation. La prime sera variable selon la spécialisation, sur la base des taux de vacance constatés dans les établissements publics. Il manque ainsi 1.500 anesthésistes et 1.200 radiologues selon les estimations syndicales.
Les médecins exerçant déjà dans le public verront, eux, leur "indemnité d’engagement de service public exclusif" (IESPE) passer à 700 euros bruts mensuels contre 490 actuellement. Quand aux jeunes contractuels en CDD qui s’engagent à passer le concours pour rester dans l'hôpital public, ils verront leurs droits sociaux améliorés, "avec notamment un maintien du salaire pendant la maternité", a précisé Marisol Touraine. Ceux qui seront en temps partagé sur plusieurs établissements d’un groupement hospitalier de territoire (GHT), toucheront également une prime de 250 à 1.000 euros bruts par mois selon le nombre de demi-journées consacrées à des activités partagées.
Pour calmer la grogne sociale qui avait abouti sur la grève du 26 septembre dernier, Marisol Touraine a annoncé enfin "l’ouverture d’une nouvelle séquence de travail centrée sur l’organisation et la gestion du temps de travail", qui fera l’objet d’un protocole de méthode signé "dans les quinze prochains jours".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.