Les plus précaires ont une espérance de vie réduite de deux ans

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 01 février 2017 - 17:34
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Les facteurs socioéconomiques seraient les quatrième plus impactant sur l'espérance de vie.
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Selon une étude publiée ce mercredi dans "The Lancet", les facteurs socioéconomiques comme l'éducation ou le fait d'avoir un travail peu qualifié réduisent l'espérance de vie de plus de deux ans. Il s'agit de la quatrième cause derrière le tabac, le diabète et l'inactivité physique.

La santé a un prix et tout le monde ne peut pas se l'offrir. C'est en substance ce qu'on peut retenir d'une étude publiée ce mercredi 1er février dans la revue scientifique The Lancet et selon laquelle l'espérance de vie serait liée notamment aux "statuts socioéconomiques".

Ces recherches se sont basées sur près de 50 études précédentes réalisées aux Etats-Unis, en Australie ou en Europe. Et elles concluent que l'écart en terme d'espérance de vie se chiffre alors en années. "Les participants à l'étude avec un faible statut socioéconomique avaient une mortalité plus importante que ceux avec un haut statut socioéconomique", explique les auteurs. Selon eux, un faible niveau d'éducation ou le fait d'avoir un travail peu qualifié suffirait à diminuer l'espérance de vie de 2,1 ans.

"Notre étude est une des plus importantes à dater et examiner les relations entre les statuts socioéconomiques et la mortalité prématurée. Et la première enquête de grande ampleur à comparer directement l'importance de ces circonstances comme déterminant de la santé face à des risques sanitaires majeurs", revendiquent les chercheurs.

A titre de comparaison, les scientifiques ont en effet étudié l'impact d'autres facteurs comme le tabagisme, le diabète et la sédentarité. Ces trois éléments ont un effet encore plus important sur l'espérance de vie. Fumer la réduit en moyenne de 4,8 ans. Les personnes diabétiques ont une espérance de vie plus faible de 3,9 ans. Enfin, le manque d'activité physique se place juste devant le statut socioéconomique avec une perte d'espérance de vie de 2,4 ans.

En France, selon le baromètre Ipsos pour le Secours populaire, 64% des Français dont le revenu mensuel net est inférieur à 1.200 euros avouent avoir eu du mal à payer des actes médicaux, même quand ils sont remboursés par la Sécurité sociale. Par ailleurs, 48% des ménages les plus modestes admettent avoir du mal à avoir une alimentation saine, et 53% à se doter d’une mutuelle.

 

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