Maladie de Verneuil : la pathologie méconnue qui touche 1% des Français
Le 21 septembre dernier, l’opinion a principalement été sollicitée, sur les questoins de santé, sur la journée mondiale Alzheimer. Pourtant, cette même date était dédiée à une autre pathologie beaucoup moins connue : la maladie de Verneuil. Très méconnue, elle est pourtant répandue puisqu’elle toucherait environ 600.000 personnes en France, soit 1% de la population.
Connue aussi sous son nom scientifique de hidrosadénite suppurée hidradénite, cette maladie de peau est une affection chronique des folicules pilo-sébacés, les cavités dans lesquelles les poils prennent naissance. Les personnes atteintes de la maladie de Verneuil souffrent de l’apparition de nodules et d’abcès douloureux sous les plis du corps comme les aisselles, l’aine, l’entre-jambe, le pli fessier ou sous-mammaire. Ces protubérances finissent par se rompre, dégageant une substance jaunâtre et laissant des cicatrices souvent visibles. La maladie se déclare en général à l’entrée dans l’âge adulte (parfois au-delà de la trentaine) et toucherait trois fois plus les femmes que les hommes.
La journée en question a donc voulu, dans une relative discrétion attirer l’attention sur cette maladie qui, certes sans être mortelle ni foncièrement grave et encore moins contagieuse, altère la qualité de vie de ceux qui en sont touchés. Les éruptions cutanées sont en effet douloureuses et leurs conséquences inesthétiques. Si la maladie était jusque-là péniblement jugulée par des traitements antibiotiques, voire de la chirurgie, il faudra attendre 2015 pour qu’enfin un traitement voit le jour. Une molécule a en effet mise au point, l’adalimumab, qui lutte efficacement contre la maladie. Problème: le traitement n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Il faudra donc mettre la main à la poche pour se procurer la molécule, au tarif, pour l’adulte de 859,38 euros minimum la boîte de deux seringues.
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