Perturbateurs endocriniens : leurs cheveux analysés, la réaction des écolos
Dans une nouvelle étude, l'association Générations Futures a analysé les cheveux de nombreuses personnalités connues pour leurs engagements écologistes pour savoir s'ils étaient, eux aussi, contaminés par les perturbateurs endocriniens. Et sans grande surprise, les résultats, publiés ce jeudi 23, ont bien prouvé que personne ne pouvait y échapper. Suite à quoi, certains des cobayes qui ont pris part à l'expérience ont tenu à réagir.
Pour la présidente du WWF France Isabelle Autissier, sur qui ils ont retrouvé 68 perturbateurs endocriniens, "les résultats de cette analyse dont assez terrifiants", d'autant que la navigatrice favorise "le bio" et essaye de surveiller son alimentation "pour éviter les produits traités ou préparés. Même son de cloche pour Delphine Batho (36 substances trouvées) qui estime qu'il est "grand temps d'interdire ces substances et de faire preuve de courage". " Le silence du ministère de la santé est assourdissant. La démocratie doit être plus forte que les lobbies de l’agrochimie", a-t-elle ainsi expliqué. Quant à la documentariste Marie-Monique Robin (50), elle s'est dite "choquée" des résultats.
"J’ai 50 perturbateurs endocriniens dans mon organisme! Depuis plusieurs années, j’ai pourtant fait le ménage autour de moi: plus de poêle Tefal, plus de récipients en plastique, plus de cosmétiques et de détergents non bio, plus de gros poissons dans mon assiette etc. Et je mange bio à 80%!", a-t-elle ainsi confié.
Du côté des hommes, c'est également la consternation. "Chaque jour compte pour lutter contre les perturbateurs endocriniens et désintoxiquer notre société car nous sommes tous potentiellement des victimes qui s’ignorent. Le XXe siècle a été le siècle de l’hygiène bactériologique, le XXI è doit devenir le siècle de l’hygiène chimique", a commenté Nicolas Hulot (51). Enfin, pour Yann Arthus-Bertrand (50), cette étude prouve que "nos corps portent les marques des excès et des dérives de la société".
Pour rappel, l'Union européenne doit à nouveau tenter, le 28 février prochain, de se mettre d'accord sur une définition des perturbateurs endocriniens car ces derniers peuvent s'avérer dangereux: ils perturbent le système hormonal et peuvent générer maladie et anomalies. Une avancée qui permettrait, sans doute, de prendre des mesures réglementaires pour limiter leur impact sur la santé.
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