Test Covid-19 : les chiens renifleurs, meilleurs que les tests PCR pour détecter le coronavirus ?
Le chien est-il l’avenir du dépistage du coronavirus ? Tout semble en tout cas indiquer leur efficacité en matière de détection des personnes atteintes par la Covid-19, asymptomatiques ou non. En France, un programme baptisé Nosais a été mis en place dès le mois de mai. Entraînés en Corse des chiens savent détecter l’odeur de la Covid-19 dans la transpiration des êtres humains. Fiabilité affichée : entre 94 et 98%.
Alors que les laboratoires sont très embouteillés et ne parviennent pas à faire face à l’afflux de personnes souhaitant ou nécessitant de subir un test PCR (avec prélèvement nasal), le recours aux chiens renifleurs se présente comme une alternative intéressante. Elle est déjà utilisée à l’aéroport d’Helsinki, en Finlande : à leur arrivée, il est possible pour les voyageurs d’entrer dans une petite pièce ils peuvent se frotter l’aisselle ou le cou avec un morceau de tissu. De l’autre côté du mur, un dresseur récupère l’échantillon et le fait sentir à son chien. Une dizaine de secondes suffit à celui-ci pour déterminer si la personne est ou non infectée par le coronavirus. Selon la scientifique qui supervise l’expérience, Anna Hielm-Björkman, le taux de détection va de 94 à 100%. « C’est mieux que les tests PCR. Et quand il y a une différence entre un test PCR et le chien, c’est généralement le chien qui a raison », comme l’a également prouvé une expérimentation menée en France.
L'odorat des chiens est plus performant que la technologie
Comment les chiens sont-ils en mesure de détecter la présence du coronavirus chez l’être humain, comme ils le font déjà pour la malaria ou le cancer ? Cela reste pour l’heure un mystère : « La technologie n’est pas au niveau de l’odorat d’un chien, elle ne peut pas détecter des teneurs aussi faibles », conclut la scientifique.
Même si l'entraînement d'un bon chien ne prend que quelques jours, les tests PCR ne pourront pas être remplacés totalement par les canidés renifleurs, comme l’expliquait Aymeric Bénard, responsable de l'expérimentation française : « C’est plutôt un outil et un moyen supplémentaire pour le dépistage ». Il pourrait notamment être utile dans les écoles ou les Ehpad, les test PCR par prélèvement dans le nez sont en effet rebutants pour certaines personnes.
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