Un jeune américain survit à l'amibe dévoreuse de cerveau, un "miracle" de la médecine
Dès le diagnostic effectué, les médecins ont annoncé aux parents de Sebastian DeLeon, un Américain de 16 ans, qu'il n'y avait plus vraiment d'espoir, et pourtant. Leur fils a survécu à la terrible naegleria fowleri, un micro-organisme dont le nom vernaculaire résume la dangerosité: l'amibe dévoreuse de cerveau. Les cas sont très rares et les guérisons beaucoup plus. Depuis 50 ans, 310 personnes ont été diagnostiquées dans le monde et seules 11 ont survécu, soit un taux de mortalité de 96,4%.
L'histoire de ce quasi-miracle révélée par le Washington Post débute en Floride, alors que l'adolescent passe ses vacances en famille après avoir travaillé dans un camp d'été. Tandis qu'il se trouve dans un parc d'attraction, il est victime de migraines si violentes que ses parents décident de le conduire à l'hôpital pour enfants d'Orlando.
La photophobie et les nausées font croire à une méningite, mais face à l'absence d'un des symptômes habituels (une raideur de la nuque), les médecins décident de procéder à une ponction lombaire. Le liquide céphalo-rachidien révèle la présence de naegleria fowleri.
L'organisme qui affectionne les eaux chaudes se retrouve dans les lacs ou des stations géothermales mais aussi dans les eaux polluées des usines ou de certaines piscines mal entretenues. Elle pénètre dans le corps du baigneur qui a le malheur de mettre la tête sous l'eau en sa présence par voie nasale. Elle remonte ensuite vers le cerveau via le nerf olfactif, dévorant tout sur son passage. Sans traitement, les douleurs cèdent la place au coma puis à la mort en quelques jours.
Les médecins réagissent vite, lancent le traitement et placent Sebastian dans un coma artificiel. Ils savent cependant que les chances sont presque nulles. Au point que l'un d'eux recommande d'abord aux parents de dire adieu à leur fils. Mais contre toute attente, le jeune homme est déclaré hors de danger trois jours plus tard.
"Une intervention divine" n'hésite pas à évoquer un membre de l'équipe médicale. La chance semblait en effet du côté du jeune homme. D'abord parce que les médecins ont rapidement découvert qu'il souffrait d'une pathologie extrêmement rare et difficile à détecter, même après une ponction lombaire. Mais la laborantine qui s'est penchée sur le prélèvement avait suivi récemment une formation sur la question. D'autant plus qu'un cas, fatal, de naegleria fowleri avait été diagnostiqué deux ans auparavant dans ce même hôpital, choisi par hasard par la famille qui ne connaissait pas la ville.
De plus, les cas sont si rares que tous les hôpitaux américains n'ont pas en réserve les médicaments qui permettent de combattre la maladie, alors que la rapidité est très importante. Mais selon le Washington Post, l'usine qui les fabrique est située à Orlando. Sebastian a donc eu accès au traitement "en 12 minutes" alors qu'il doit souvent être envoyé par courrier.
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